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Le manque d’eau potable est bien plus meurtrier que la violence dans les pays ravagés par la guerre, selon l’UNICEF

problème d'eau à Bangui et les gens se rassemble autour de robinet
Les gen se rassemblent autour d’une fontaine d’eau dans la capitale Bangui. Photo CNC

 

Bangui, République centrafricaine, mercredi, 26 mai 2021, 03:16:12 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Ce rapport intitulé ‘L’eau attaquée, volume 3’ (Water Under Fire Volume 3) souligne que l’accès des enfants à l’eau est menacé dans presque toutes les situations d’urgence liées au conflit où l’UNICEF intervient.

 

Le rapport se concentre sur neuf pays où la violence et les conflits sont répandus, et l’impact des attaques sur les enfants. On estime que 48 millions de personnes ont besoin de services d’eau potable et d’assainissement dans les pays suivants : République centrafricaine, Iraq, Libye, Palestine, Pakistan, Soudan, Syrie, Ukraine et Yémen.

« Les attaques contre l’eau et l’assainissement sont des attaques contre les enfants »

Il a été démontré que la protection de services d’approvisionnement en eau et d’assainissement sûrs et fiables est un facteur essentiel pour assurer la survie de millions d’enfants. L’étude note que, dans les pays fragiles, les enfants de moins de cinq ans risquent 20 fois plus de mourir de maladies diarrhéiques que de violences.

« L’accès à l’eau est un moyen de survie qui ne doit jamais être utilisé comme tactique de guerre », a déclaré Manuel Fontaine, Directeur des programmes d’urgence à l’UNICEF. « Les attaques contre les infrastructures d’eau et d’assainissement sont des attaques contre les enfants ».

« Lorsque le débit d’eau s’arrête, des maladies comme le choléra et la diarrhée peuvent se propager comme un feu de forêt, souvent avec des conséquences mortelles », a ajouté M. Fontaine. « Les hôpitaux ne peuvent pas fonctionner et les taux de malnutrition et d’émaciation augmentent. Les enfants et les familles sont souvent contraints de partir à la recherche d’eau, ce qui les expose, en particulier les filles, à un risque accru de préjudice et de violence ».
Le rapport répertorie la nature dévastatrice des attaques contre les infrastructures d’eau : dans l’est de l’Ukraine, par exemple, où quelque 3,2 millions de personnes ont besoin de services d’eau et d’assainissement, 380 attaques ont été enregistrées depuis 2017.

Dans l’État de Palestine, il y a eu 95 attaques contre 142 infrastructures d’eau et d’assainissement depuis 2019, laissant plus de 1,6 million de personnes sans accès à ces services de base.

Et le Yémen a vu 122 frappes aériennes sur les infrastructures d’eau au cours de la guerre de six ans. Une épidémie de choléra continue d’affecter des milliers d’enfants chaque semaine et environ 15,4 millions de personnes ont un besoin urgent d’eau salubre et d’assainissement.

Arrêter immédiatement les attaques

L’UNICEF décrit un certain nombre de mesures qui devraient être prises de toute urgence pour garantir la protection des enfants dans les zones de conflit et un accès garanti à une eau salubre et suffisante.

Les parties au conflit, dit l’agence, doivent immédiatement mettre fin aux attaques contre les services et le personnel de l’eau et de l’assainissement, et s’acquitter de leurs obligations de protéger les enfants dans les conflits.

Le rapport appelle également les États membres de l’ONU, y compris les membres du Conseil de sécurité, à prendre des mesures plus fermes pour demander des comptes aux auteurs de ces attaques et les donateurs à investir dans l’eau et l’assainissement dans les situations de conflit.

  1. Y. Ibrahim avec l’ONU infos

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Alain Nzilo

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