Le FMI dévoile la vérité sur le marché des carburants en Centrafrique : Un désastre économique aux répercussions nationales
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Le dernier rapport du Fonds Monétaire International, publié ce 8 novembre 2024, révèle l’ampleur catastrophique de la crise qui ravage le marché des carburants en Centrafrique. Les chiffres attestent d’un désastre sans précédent : les recettes fiscales pétrolières se sont effondrées de 25% à 9% des recettes totales en à peine trois ans. Pendant ce temps, les Centrafricains subissent les prix à la pompe parmi les plus élevés de la planète, tandis que la contrebande prolifère dans tout le pays.
La descente aux enfers des finances publiques
Le paradoxe est frappant. Malgré une hausse vertigineuse de 40 à 90 % des prix à la pompe depuis 2022, l’État voit ses recettes fiscales s’écrouler. Cette situation aberrante découle directement d’un système gangrené où les marges exorbitantes des importateurs creusent un gouffre béant dans les caisses publiques. Dans son analyse, le FMI dénonce particulièrement l’absence d’une indexation transparente sur les prix internationaux, remplacée par un système opaque basé sur les déclarations des importateurs.
Les conséquences de ce système défaillant dépassent largement le cadre strictement financier. L’État, privé de ressources essentielles issues du marché du carburants en Centrafrique, peine désormais à assurer ses missions fondamentales. Les services publics, déjà fragiles, s’en trouvent davantage fragilisés, tandis que les investissements vitaux pour le développement du pays sont reportés ou annulés.
Le marché du carburants en Centrafrique : l’échec cuisant du transport fluvial
La situation du marché du carburants en Centrafrique empire avec l’échec répété de la campagne fluviale, pourtant historiquement nécessaire pour l’approvisionnement du pays. Auparavant, le fleuve Oubangui permettait l’acheminement de 80% des importations de carburants, garantissant des coûts raisonnables grâce aux économies d’échelle. Aujourd’hui, le basculement forcé vers le corridor routier Limbe-Bangui provoque une double catastrophe : l’explosion des coûts d’importation et l’accélération de la dégradation du réseau routier national.
Cette défaillance logistique majeure dévoile l’incapacité des autorités à maintenir une chaîne d’approvisionnement efficace et économiquement viable du marché du carburants en Centrafrique. Les conséquences se répercutent directement sur l’ensemble de l’économie nationale, paralysant les secteurs productifs et aggravant la précarité des populations.
Marché du carburants en Centrafrique : le monopole controversé de Neptune Oil
Dans ce contexte déjà critique du marché du carburants en Centrafrique, l’instauration d’un monopole d’importation au profit de Neptune Oil pose de nombreuses questions. Si le FMI reste diplomatique sur ce point, rappelant qu’il s’agit d’une décision relevant de la souveraineté nationale, l’institution insiste néanmoins sur l’impératif de transparence dans la fixation des prix et le respect strict de la réglementation en vigueur. Le décret présidentiel N°24.157 du 17 juin 2024, censé garantir cette transparence, reste pour l’instant lettre morte.
L’impact social dévastateur
La population centrafricaine paie chaque jour le prix fort de cette dérive généralisée du marché du carburants en Centrafrique. Les ménages, étranglés par des prix prohibitifs, voient leur pouvoir d’achat s’effondrer. Les entreprises, asphyxiées par les coûts de l’énergie, réduisent leurs activités ou ferment leurs portes. Pendant ce temps, un marché parallèle florissant du carburants en Centrafrique échappe à tout contrôle, privant l’État de ressources vitales tout en alimentant des réseaux informels potentiellement dangereux.
Cette situation critique menace désormais la stabilité sociale du pays. La chute dramatique des recettes fiscales compromet gravement la capacité de l’État à financer les services essentiels : santé, éducation, sécurité – et les infrastructures indispensables au développement du pays.
L’urgence d’une réforme profonde
Devant ce constat accablant, les recommandations du FMI dessinent une voie de sortie de crise. L’institution préconise trois axes majeurs de réforme : l’instauration d’une vraie transparence dans la fixation des prix, le plafonnement strict des marges des opérateurs, et la rationalisation du système d’importation.
Ces réformes ne constituent pas de simples ajustements techniques. Elles représentent un impératif vital pour la survie économique du pays. Leur mise en œuvre effective déterminera non seulement l’avenir du secteur des carburants mais aussi la capacité de l’État centrafricain à retrouver sa crédibilité et à assurer ses missions fondamentales.
L’inaction face à cette crise systémique du marché du carburants en Centrafrique n’est plus une option. Chaque jour de retard dans l’application de ces réformes aggrave la situation et rapproche le pays d’un point de non-retour. La République centrafricaine ne peut plus se permettre le luxe de l’attentisme devant ce qui constitue, sans nul doute, l’un des plus grands défis de son histoire récente.
L’avenir du pays dépend désormais de la volonté politique des autorités à engager ces réformes cruciales. Sans un sursaut immédiat et déterminé, c’est l’ensemble de l’édifice économique et social centrafricain qui risque de s’effondrer, avec des conséquences incalculables pour les générations futures.
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