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L’ANCIEN CHEF D’ÉTAT FERDINAND ALEXANDRE N’GUENDET SUR LE POINT DE RÉPONDRE FAVORABLEMENT À L’APPEL DU COFAC ?

L’ANCIEN CHEF D’ÉTAT FERDINAND ALEXANDRE N’GUENDET SUR LE POINT DE RÉPONDRE FAVORABLEMENT À L’APPEL DU COFAC ?

 

 

Ferdinand Alexandre Nguendet
Ferdinand Alexandre Nguendet

 

Bangui, 23 mai 2023 (CNC) — Depuis le 2 mai 2023, l’actualité politique centrafricaine en ébullition est principalement rythmée par l’épisode N’guendet. Les Centrafricains et la communauté internationale sont tenus en haleine quant à la réponse que ce dernier devrait apporter au collectif des officiers FACA libres qui le veulent à la tête de leur mouvement afin qu’il puisse diriger la Transition une fois Touadéra et ses Wagner neutralisés.

 

Dans un message que le cabinet de l’ancien Chef d’Etat nous a fait parvenir, à l’occasion de son anniversaire, on semble deviner que celui qu’on appelle l’homme du 11 janvier 2014 [date à laquelle N’guendet est devenu chef d’Etat de transition a.i., ndlr] serait en passe d’accepter l’appel pressant des officiers FACA qui cherchent un chef pour mener l’assaut final contre Touadéra et son régime.

 

Corbeau News Centrafrique (CNC) reproduit ici en exclusivité l’intégralité de ce message de l’ancien Chef d’État, Ferdinand Alexandre N’guendet :

 

MESSAGE DE SON EXCELLENCE FERDINAND ALEXANDRE N’GUENDET À L’OCCASION DE SON ANNIVERSAIRE LE 23 MAI 2023.

 

En ce jour spécial, je remercie Dieu pour Ses remarquables bénédictions et pour le précieux cadeau dont Il m’a gratifié en m’accordant une année supplémentaire. Mon existence aurait pu s’arrêter là ce jour du 1er février 2023 où Dieu me permit d’échapper de justesse à une tentative d’assassinat, ourdie par Faustin Archange Touadéra et mise en application lâchement par un véritable peloton d’exécution composé de plus de deux cents hommes principalement de sa garde prétorienne, lourdement armés. Être en vie encore aujourd’hui relève tout simplement d’un grand miracle, un miracle divin. Aussi, durant tout le restant de ma vie sur cette Terre des Hommes, je n’aurai de cesse de rendre grâce à Dieu et d’exalter Sa gloire.

 

Pour autant, cet anniversaire ne me fait pas oublier le tourbillon d’afflictions dans lequel est englué notre pays, la République centrafricaine. À cause notamment de la politique dictatoriale impulsée par Faustin Archange Touadéra. En effet, le funeste projet d’un troisième mandat ainsi que la caporalisation de toutes les institutions républicaines, y compris la Cour Constitutionnelle dont la Présidente a été illégalement éjectée de son fauteuil, interdisent désormais toute possibilité d’une sortie politique pacifique.

La crise sécuritaire exacerbée par le jusqu-au-boutisme des mercenaires du groupes Wagner en termes de violations permanentes des droits humains est à son paroxysme en rendant, derechef, caduques l’APPR et la feuille de route de Luanda. Enfin, les multiples tentatives du régime de Bangui de déstabiliser directement ou par proxy interposés les pays voisins de la sous-région (Tchad, Soudan, RDC, Congo, Guinée Équatoriale, Cameroun…) ont irréversiblement et significativement isolé Bangui de la scène politique internationale.

 

Le pays que j’aime tant se trouve aujourd’hui dans une véritable impasse, pris dans les mailles serrées d’une polycrise (sécuritaires, humanitaire, sociale, économique, monétaire, politique,…) difficilement curable. Et si dès le 2 Mai 2023, j’ai décidé de prendre congé de la Présidence de mon parti, le RPR, en optant pour une introspection, c’est justement pour chercher en moi les ressources nécessaires afin de pouvoir prendre la meilleure décision.

 

L’on serait peut-être tenté ici de penser que dans ma retraite spirituelle, sous le regard de Dieu, je semble consacrer trop de temps à la réflexion, loin du tumulte du monde. Mais, c’est oublier que j’ai préalablement donné instruction à mon cabinet de recueillir les multiples sollicitations dont je serais l’objet et de suivre de près et analyser finement, pour moi, l’évolution du cours des évènements aussi bien dans la capitale, que dans l’arrière-pays ou qu’au niveau régional et international.

 

Dans mon introspection, je médite chaque jour inlassablement sur ces propos profonds d’un serviteur de Dieu : “La paix est le premier don que le Seigneur nous a apporté et c’est la première tâche que les chefs des nations devront poursuivre : elle est la condition fondamentale pour le respect des droits de chaque homme, ainsi que pour le développement intégral du peuple tout entier”.

 

Je ne saurai terminer ce message sans remercier du fond du cœur toutes celles et tous ceux tous qui m’ont apporté et continuent contre vents et marées de m’apporter indéfectiblement leur soutien multiple et multiforme, dans les moments les plus difficiles et pénibles de mon existence.

 

Que Dieu vous bénisse,

Qu’Il bénisse la République centrafricaine et son peuple.

Vive la Responsabilité.

 

Vive la solidarité nationale,

Vive la solidarité internationale,

Vive la République !

 

Ferdinand Alexandre N’guendet,

Ancien Chef d’Etat

 

 

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