La Centrafrique s’agenouille devant Wagner : une statue de Yevgeny Prigozhin pour ceux qui nient encore la présence de mercenaires russes en RCA
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Des généraux centrafricains au garde-à-vous devant l’effigie de mercenaires. Le spectacle offert ce 3 décembre à Bangui, capitale de la Centrafrique restera dans les annales de l’humiliation nationale. Le chef d’état-major des armées, le général d’armée Zéphirin Mamadou, les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie ont salué militairement une statue érigée à la mémoire de Yevgeny Prigozhin et Dmitry Utkin, les défunts patrons du groupe Wagner.
La farce atteint son paroxysme. Pendant que le président Kongoboro persiste à nier tout lien avec Wagner et sa présence au pays de Boganda, la Centrafrique, , ses plus hauts gradés s’inclinent devant un monument célébrant explicitement les fondateurs de cette même organisation criminelle russe. Cette contradiction spectaculaire prouve une fois de plus le degré de duplicité qui gangrène désormais les plus hautes sphères de l’État centrafricain.
Cette deuxième statue – après celle trônant déjà place sur la grande avenue des martyrs, à côté de l’université de Bangui , marque un nouveau palier dans l’abdication de la souveraineté de la Centrafrique . Les soi-disant autorités centrafricaines ne se contentent plus de nier l’évidence : elles l’honorent publiquement. Le mensonge d’État devient monument.
La scène dépasse l’entendement : les chefs militaires d’une nation souveraine, de la Centrafrique, rendant les honneurs à des mercenaires criminels étrangers. Quelle armée au monde s’abaisserait ainsi ? Quel pays accepterait de voir ses généraux saluer la statue de dirigeants d’une milice privée étrangère ?
Cette cérémonie grotesque traduit l’emprise totale des forces russes non seulement sur l’appareil sécuritaire centrafricain, mais également sur le Président Kongoboro. Les plus hauts responsables militaires de la Centrafrique ne répondent visiblement plus à leur hiérarchie constitutionnelle, mais à leurs véritables maîtres.
L’inauguration de ce monument consacre l’hypocrisie au rang de politique d’État. Comment le pouvoir peut-il continuer à nier l’existence de Wagner tout en autorisant l’érection de statues célébrant ses fondateurs ? Cette schizophrénie officielle confine à l’absurde.
Le timing de cette cérémonie, juste un an après la disparition de Prigozhin, en dit long sur la servilité des autorités. Même mort, le chef des mercenaires continue de recevoir les honneurs militaires d’une armée nationale réduite au rang de garde prétorienne.
Cette nouvelle statue incarne la faillite morale d’un régime qui a bradé la dignité nationale. Elle symbolise la mainmise totale d’une organisation privée étrangère sur les institutions régaliennes centrafricaines.
L’histoire retiendra cette image pathétique : des généraux centrafricains au garde-à-vous devant l’effigie de leurs véritables patrons. La République est morte ce 3 décembre 2024, quand ses plus hauts gradés ont officiellement prêté allégeance à des mercenaires.
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