Insécurité à Bakouma : Les hommes armés sèment la terreur sur l’axe Bangassou.
Les hommes armés ont de nouveau frappé à Bakouma, interceptant les voyageurs sur l’axe Bangassou-Bakouma. Civils ligotés et dépouillés, cette attaque révèle une insécurité croissante et le manque de protection adéquate pour les habitants de la région.
Bangui, 09 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Insécurité à Bakouma : les faits, une attaque coordonnée.
Le 5 juillet 2024, Bakouma, une ville minière clé de la sous-préfecture du Mbomou, est devenue un lieu d’une nouvelle attaque par des hommes armés. À partir de 10 heures, ces groupes ont intercepté de nouveau une dizaine des passants sur l’axe Bangassou-Bakouma. Les civils, ligotés et dépouillés de leur argent et de leurs biens, ont été libérés deux heures plus tard. Cette attaque coordonnée démontre une fois de plus l’incapacité des forces de sécurité à protéger les habitants et à garantir la sécurité des routes.
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Un contexte de violences récurrentes.
Ces événements ne sont pas isolés. Il y a quelques semaines, les mêmes groupes armés ont kidnappé plusieurs personnes sur ce même axe, tuant une dizaine de civils. Cette escalade de violence est amplifiée par des rapports fréquents de meurtres quotidiens aux alentours de Bakouma, où une ou deux personnes sont tuées régulièrement sur les différents axes menant à la ville. L’insécurité règne également sur l’axe Bakouma-Zako, une autre route stratégique menant à une ville minière riche en or et diamant.
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Conséquences pour les habitants.
Les répercussions de ces exactions sont alarmantes. Outre les pertes matérielles, les victimes subissent un traumatisme psychologique profond, renforçant un climat de peur et d’instabilité. La liberté de mouvement est gravement compromise, affectant la vie économique et sociale de cette zone minière déjà fragile. De telles attaques sapent la confiance des habitants dans les forces de l’ordre, perçues comme impuissantes face à ces violences récurrentes.
Forces de sécurité démoralisées.
La situation est d’autant plus critique que les forces de défense et de sécurité (FACA) déployées à Bakouma depuis plus de deux ans manquent de tout. Ces soldats, épuisés et démoralisés, demandent à être relevés et rapatriés à Bangui, mais aucune mesure n’a été prise. Leurs conditions de vie sont déplorables, leurs tenues délabrées, et ils se sentent abandonnés, circulant presque comme des rebelles eux-mêmes. Cette absence de soutien logistique et moral contribue à la dégradation continue de la sécurité à Bakouma.
Menace sur l’axe Bangassou-Bakouma.
La situation sur l’axe Bangassou-Bakouma devient de plus en plus préoccupante. Les hommes armés, en nombre indéterminé, ont réussi à contrôler une portion de cette route stratégique, paralysant la circulation et isolant davantage Bakouma. Cette route vitale pour les échanges économiques et l’approvisionnement de la ville est désormais sous la menace constante de nouvelles attaques, rendant toute tentative de déplacement extrêmement risquée pour les civils.
Une ville minière en danger.
Bakouma, connue pour ses ressources minières, est particulièrement vulnérable à ces incursions armées. La richesse minière de la zone attire non seulement les travailleurs, mais aussi les groupes armés cherchant à s’approprier ces ressources. Cette convoitise attise les tensions et multiplie les incidents violents, plaçant les habitants dans une situation de danger permanent. La sécurité des mines et des travailleurs est gravement compromise, mettant en danger l’économie locale et la stabilité de la région.
Vers une dégradation continue de la sécurité.
Les forces de sécurité semblent dépassées par l’ampleur de la menace, incapables de contenir les assauts et de protéger les populations civiles. La situation à Bakouma et sur les axes Bangassou-Bakouma et Bakouma-Zako montre les graves défaillances du dispositif de sécurité en Centrafrique. Les attaques répétées et l’impuissance des autorités à garantir une protection adéquate soulignent la nécessité d’une stratégie efficace pour sécuriser cette région vitale. Les habitants de Bakouma continuent de vivre dans l’angoisse, victimes d’une violence qui semble sans fin.
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