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Centrafrique : une altercation des gilets rouges qui trahit la position du gouvernement.

Le sit-in des gilets rouges devant l'hôtel Ledger Plazza de Bangui le 8 janvier 2019. CopyrightCNC.
Le sit-in des gilets rouges devant l’hôtel Ledger Plazza de Bangui le 8 janvier 2019. CopyrightCNC.

 

Sit-in des gilets rouges devant l'hôtel Ledger Plazza à Bangui le 8 janvier 2019. CopyrightCNC.
Sit-in des gilets rouges devant l’hôtel Ledger Plazza à Bangui le 8 janvier 2019. CopyrightCNC.

 

 

 

Centrafrique : une altercation des gilets rouges qui trahit la position du gouvernement.

 

 

Bangui (CNC) – Payés par la SOCOM, une société de communication fictive crée par Harouna Douemba, le conseiller ivoirien du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, des dizaines des jeunes, surnommés à Bangui les gilets rouges, en raison de la couleur de leurs tee-shirts rouge, qui se pointent chaque jour tout au long des artères menant à l’aéroport de Bangui M’Poko, sont plus que jamais remontés contre leur Délégué soupçonné d’avoir détourné les fonds et équipements qui leur sont destinés. Cette colère, suivie par une altercation, qui n’est pas passée inaperçue, trahit au passage la position du gouvernement vis-à-vis des pourparlers de l’Union africaine.

 

À Bangui, les gilets rouges, contrairement à ceux de France « gilets jaunes », sont des jeunes payés par le Gouvernement et la Présidence de la République centrafricaine dans le but de se mètrent en petit groupe de 2 à 5 voire 6 personnes, chaque jour, sur les différentes artères de Bangui menant de l’aéroport international M’Poko jusqu’à la porte du palais de la Renaissance en s’habillant de tee-shirts rouges, avec des pancartes à corde accrochées au cou toute la journée portant des slogans à la gloire du dialogue de Khartoum.

Un véritable boulot pour les uns, un passe-temps pour les autres. Les actions des gilets rouges dans la capitale sont plus que jamais une occasion en or pour certaines personnes, à la présidence comme dans les rues, de faire de l’argent aussi facilement sur le dos des contribuables centrafricains.

Pendant que les choses se déroulent tant bien que mal dans les rues de Bangui, le 4 janvier dernier, un groupe des gilets rouges, en colère contre leur délégué qu’ils accusent, à tort ou à raison, d’avoir détourné une partie des tee-shirts destinés aux mototaximens appelés en renfort ce jour, commencent à manifester leur désapprobation vis-à-vis du mouvement.

Cette colère, dégénérée à une altercation musclée, a poussé le délégué du groupe à répondre sèchement à ses compagnons manifestants en ce terme :

« … Mais vous là! Pensez-vous que c’est moi qui organise cette manifestation pour que vous me preniez la tête de cette manière lorsque les tee-shirts vous manquent ? Vous savez très bien que c’est le gouvernement qui a pris son argent pour organiser cette manifestation et moi je ne suis rien dedans. Si vous manquez des tee-shirts, il faut voir avec le gouvernement… »

Une émotion violente et brusque de ce délégué a permis non seulement aux Centrafricains, mais aussi au monde entier de savoir finalement qui est derrière les actions des gilets rouges à Bangui depuis plusieurs mois.

Rappelons que la SOCOM, créer et dirigée par l’ivoirien Harouna Douemba, le conseiller occulte du chef de l’État centrafricain Faustin Archange TOUADERA, est la colonne vertébrale du système de communication anti-occidentale et anti-Minusca en Centrafrique.

Dans une réunion pour la mise en place d’une « coalition pour défendre, protéger, libérer et soutenir le président Touadera » en 2018, le conseiller occulte du chef de l’État, l’ivoirien Harouna Douemba, avait accusé ouvertement la France d’être derrière la crise qui n’a ni tête ni queue et qui perdure des lustres, tout en mettant en garde en ces termes :

« Tous les Centrafricains qui oseront critiquer ou s’attaquer au Président Touadera et son Premier ministre dans cette lutte seront considérés comme des traîtres et des ennemis de la paix. Ils seront farouchement attaqués par la vaste campagne collective de dénonciation. Celui ou celle qui osera s’en prendre aux dirigeants de la RCA verra ses propos considérés en tant qu’une déclaration de guerre pour nous. Nous allons mettre à nu et a découvert l’individu concerné y compris sa famille, sa vie privée, son passé sombre, tous les coups seront permis ».

(À lire la déclaration de l’Ivoirien ici)

Aujourd’hui, chose faite.

Basée au cœur de la Présidence de la République centrafricaine, la SOCOM, recrute régulièrement des journalistes pour la rédaction quotidienne des articles prorusses et anti-occidentaux, et organise, sous l’impulsion du ministre d’État, directeur de cabinet du chef de l’état Firmin Grebada et du Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji , des manifestations dans la capitale à travers des fausses Associations pour pousser le Président Touadera à ne pas accepter l’initiative de paix de l’Union africaine considérée comme instrument politique de la France.

Comme c’est le cas en Centrafrique, Monsieur Harouna Douemba trouve, quant à lui, un moyen facile pour pomper de frics au trésor public centrafricain dans l’espoir de constituer son propre pécule de retraite.

Pendant qu’une délégation de haut niveau de l’Union africaine, des Nations unies, de la CEEAC et des pays voisins est arrivée dans la capitale pour tenter de relancer le processus de dialogue entre le gouvernement et les groupes armés, sous les auspices de l’initiative de l’Union africaine, la SOCOM de Harouna, avec ses associations fictives, organise un Sit-in des Gilets rouges devant l’hôtel Ledger Plazza de Bangui dans l’espoir d’attirer l’attention de la délégation.

Une honte publique pour le Président Touadera et son gouvernement qui déclarent pourtant publiquement devant le conseil de sécurité des Nations unies en septembre dernier que la seule voie de sortie de crise en RCA est celle de l’Union africaine avec son initiative de paix.

À quand la fin de double jeu de la Présidence de la République ?

 

Affaire à suivre…

 

CopyrightCNC.

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