Centrafrique : Simplice Mathieu Sarandji prend le dessus

Publié le 14 novembre 2018 , 3:53
Mis à jour le: 14 novembre 2018 3:53 pm
Le premier ministre centrafricain simplice mathieu Sarandji
Le premier ministre Simplice Mathieu Sarandji. CopyrightDR

 

 

Centrafrique : Simplice Mathieu Sarandji prend le dessus

 

 

Il a fallu plus de deux ans de pratiques politiques politiciennes, de trafic d’influence à Monsieur Simplice Mathieu Sarandji de prendre le dessus sur son ami Faustin Archange Touadera. En accédant à la tête du nouveau parti présidentiel, le Mouvement Cœurs uni – MCU, Simplice Mathieu Sarandji se sent heureux de quitter le cercle des asservis.

 

Devenu Premier ministre après la victoire de son candidat à la dernière présidentielle de 2016, Simplice Mathieu Sarandji s’est battu corps et âme pour relever sa tête du bout. En initiant la création d’un parti politique propre à Faustin Archange Touadera, Simplice Mathieu Sarandji avait déjà à l’esprit une voie de sortie de sa subordination.

Apparu comme l’accessoire, ou l’homme à tout faire de son ami-président Faustin Archange Touadera, Simplice Mathieu Sarandji, à en croire à son parcours politique et professionnel, a débuté son émergence sous domination de la Tortue de Damara.

Nommé Recteur de l’Université de Bangui par François Bozizé, Faustin Archange Touadera fait de Simplice Mathieu Sarandji, son Secrétaire général. Après quelques années de collaboration, Faustin Archange Touadera est nommé Premier ministre et il fait de lui, à nouveau, son Directeur de cabinet.

Limogé de la primature en application de l’Accord de Libreville, Simplice Mathieu Sarandji est aussitôt viré de la Primature comme son patron Touadera.

Dans le désert de la Séléka, il prépare l’élection de ce dernier en devenant son directeur de compagne. Une fois élu à la présidence de la République, Faustin Archange Touadera fait de lui son Premier ministre.

En travaillant sous instruction de son ami chef de l’État qui reçoit, lui aussi, des pressions de part et d’autre, Simplice Mathieu Sarandji broie le noir, voit le verre à moitié vide et ramasse à longueur de journée des pressions qu’il ne peut digérer. Il est poussé pulseurs fois à la démission, mais pas question pour lui de laisser seul bouffer le mathématicien de Boy-Rabe dit la Tortue de Damara.

Aujourd’hui à la tête du nouveau parti hybride de Faustin Archange Touadera, il a désormais entre ses mains, le puissant moyen politique pour contrôler tout l’appareil d’État sous l’œil impuissant de son maitre Touadera.

D’après une source bien informée à la Primature, avec cette montée en puissance, la désormais relation dominant-dominé entre Touadera et Sarandji passe en faveur de ce dernier qui accepte de remettre sa démission à la fin du dialogue de Moussa Faki Mahamat afin de s’occuper de la présidentielle et les législatives de 2020.

« . À la fin du dialogue de Moussa Faki Mahamat » martèle-t-il à ses proches ? Une manière de dire à ceux qui souhaitent pour son départ avant le dialogue qu’ils sont en train de tirer à terre.

Secrétaire exécutif national du désormais tout puissant groupement politique de la famille Touadera, Simplice Mathieu Sarandji a le pouvoir de donner à manger, à boire et de surveiller les langues de tous ceux qui cassent du sucre sur son dos. D’après un cœur unifié contacté par CNC, il exige, pour son groupement, une dizaine de départements ministériels et consulte pour placement depuis quelques jours.

 

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