CENTRAFRIQUE : SANGARIS, UN (1) AN DE PRESENCE EN CENTRAFRIQUE

Publié le 4 décembre 2014 , 8:51
Mis à jour le: 4 décembre 2014 8:51 pm

Conférence de presse de la Sangaris à Bangui 04 decembre 2014

SANGARIS, UN (1) AN DE PRESENCE EN CENTRAFRIQUE

Bangui – Corbeau News Centrafrique: 04-12-2014. Un (1) jour pour jour que la force française de l’opération sangaris est active en République centrafricaine pour une mission de sécurisation de la population de ce pays en proie en crise suite à la prise du pouvoir par une nébuleuse coalition rebelle dite coalition seleka en mars 2013. Le 05 décembre 2013 sur la décision du président français, François Hollande suite au mandat donné par le Conseil de Sécurité des Nations unies, la force française de l’opération sangaris est intervenue en urgence pour mettre fin à un cycle de violence ayant plongé le pays dans le chao, empêchant ainsi un désastre humanitaire dans le pays. Cette mission donnée à la force française, sous mandat de l’ONU dont la résolution 21,27 était, en principe, de rétablir un niveau de sécurité minimal en enrayant la spirale des exactions, en permettant le retour des humanitaires et des structures étatiques de base, de préparer les conditions du déplacement de la Communauté internationale.

Pour marquer cette journée d’un an de présence, 05 décembre 2013 au 05 décembre 2014, en République centrafricaine, la force sangaris a procédé, ce 04 décembre 2014, à une série d’activités. Ces activités sont axées sur la destruction de munitions au PK 25, route de Boali, la destruction d’armement au camp M’Poko à Bangui et  une conférence de presse animée par le Général Bellot des Minières toujours au camp M’Poko.

Destruction de munitions sur la route de Bouali

Destruction d'armes saisies à Bangui le 04 decembre 2014
Destruction d’armes saisies à Bangui le 04 décembre 2014

La force sangaris commandée par le général de brigade, Eric Bellot des Minières, a procédé, ce matin du 04 décembre 2014, à une opération de destruction d’une importante quantité de munitions, à 25 km de Bangui sur la route de Boali. Des roquettes, des grenades à main et anti chars y ont été détruites. C’était en présence des Journalistes de la presse nationale et internationale, la présence de l’ambassadeur de France accréditéà Bangui, Charles Malinas, des autorités des forces internationales sangaris, MINUSCA et Eufor-RCA respectivement conduites par le général Eric Bellot des Minières, le général Martin Tchuminta et le Lieutenant-colonel Mario Renna que la destruction de munitions a eu lieu. Une destruction de munitions que les autorités centrafricaines doivent aussi prendre part. Mais force est de constater que celles-ci n’étaient pas présentes à cette activité les concernant. Comme si elles n’ont toujours pas le contrôle de tout ce qui se passe dans le pays.

Jamais dans un pays, la destruction d’armes ou de munitions ne se passe de cette manière. Cela doit être officielle, c’est à dire en présence des autorités du pays même des corps diplomatiques ainsi que des forces internationales en charge de sécurité du pays. On doit en principe associer les autorités centrafricaines à cette destruction de munitions. Mais, hélas, ces forces internationales font souvent des choses qui leur arrivent en tête et ce n’est pas logique“, sous l’emprise d’anonymat, a précisé un général des forces armées centrafricaines (FACA) que Corbeau News s’est approché pour recueillir les avis.

Destruction d’armement au Camp M’poko

Sur place à la base militaire du Camp M’poko, une importante quantité d’armes de guerre ont été détruites par la force sangaris. Des armes de marques RPG, Lance roquettes, Mitrailleuses lourdes, Mortiers, Pistolets artisanaux, AK-47 et fusils artisanaux détruites sur place mais seront évacuées en France pour, selon le Général Mark de force sangaris, les fondre car, dit-il, il n’y a pas de fonderie en Centrafrique. Il a par ailleurs, fait savoir que ces armes ont été collectées lors des opérations conjointes menées par la force sangaris, la MINUSCA et la Force de la sécurité intérieure (FSI) en mise en application de la “mesure de confiance”. Il faut noter que depuis le début de l’opération sangaris en Centrafrique, plus de 14 tonnes de munitions ont été détruites, d’après le Général Eric Bellot des Minières lors de la conférence de presse tenue à M’poko.

Conférence de presse au Camp M’poko

Après plusieurs heures de l’opération de destruction de munitions et armement, Eric Bellot des Minières, général de brigade à la force sangaris, a marqué la fin de ces activités par une conférence de presse toujours en présence des mêmes officiels. Une conférence à l’issue de laquelle, monsieur Bellot des Minières a fait un bilan général d’une année de la présence de la force sangaris en République centrafricaine au terme de son mandat. “Chaque jour Sangaris sauve des vies”, lit-on dans un document d’information sur l’activité de la force sangaris. Selon le Général Bellot des Minières, la présence de force sangaris a permis la saisie de plus de 300 000 munitions, de 8 000 armes de toute nature, dont une grande quantité d’armes blanches ou artisanales et dont 1500 armes légères d’infanterie, de 70 armes collectives et 25 armes d’appui. L’on note une diminution de 80% des déplacés dans le Camp de M’poko à Bangui et de 50% dans l’ensemble du pays, d’après la statistique de l’UNHCR.

” La présence de la force sangaris a permis la normalisation de la sécurité qui en marche dans le pays. Elle a permis la restauration de flux commercial permettant la relance économique. L’on note également le rétablissement de l’administration de l’Etat centrafricaine dans certaines zones du pays. Cette présence a permis la reprise de dialogue intercommunataire. Aujourd’hui le niveau de sécurité dans la capitale s’est amélioré qu’au par avant”, a affirméEric Bellot des Minières. D’ailleurs, il a essayé, lors de cette conférence de presse, de souligner les difficultés rencontrées par la force sangaris sur le terrain. Les difficultés existent au niveau de la langue centrafricaine, le Sangö, et dans la compréhension, dit-il, de mentalité difficile des centrafricains.

Mais que pense le citoyen centrafricain de la présence de sangaris en Centrafrique ?

L’annonce du déploiement de force française de l’opération sangaris en Centrafrique était sans doute une bouffée d’oxygène pour la population centrafricaine sous la coupe des seigneurs de guerre de la nébuleuse rébellion seleka. Après son déploiement en Centrafrique, la force sangaris a certes sauvé des vies. L’on a déploré, au fil de temps, les opérations de cette force qui ont permis également l’aggravation de la situation dans le pays. Des opérations au cours desquelles, la violence s’est installée dans le pays conduisant au massacre intracommunautaire.

“Au debut, l’operation Sangaris a suscité une lueur d’espoir à tout centrafricain qui est épris de paix.Mais dommage que les Sangaris ont officieusement un agenda caché qui nous a envenimés dans cette crise jusqu’alors et on continue de pleurer et enterrer des morts de faute de cette derive sangariste qui na pu desarmer tous les groupes armés qui pillaient,tuaient, vandalisaient au vu et su des sangaris qui n’agissaient.L’opération sangaris est un fiasco du fait qu’elle a failli à ses missions de protections de biens et des personnes selon la resolution 2121 et 2127. Les groupes armés sont transportés par les sangaris pour se deplacer à l’interieur du pays ou poue assister àleur congrès.On ne sait plus à quel jeux joue la France aprés qu’elle a reçu à faire partir Michel Djotodia comme elle le souhaitait officieusement au début de son intervention en ne soutenant qu’un groupe armé au detriment de l’autre”, s’est indigné, Alabira Louqman, un musulman centrafricain ayant fuit les violences à Bangui, contacté par Corbeau News.

Tout laisse croire que les déclenchés le 05 décembre 2013, à Bangui la capitale centrafricaine, étaient un fiasco de la France pour inciter le Conseil de Sécurité des Nations unies à donner mandat à la force française de l’opération sangaris afin de pouvoir intervenir en urgence en République centrafricaine.

“La sangaris nous a instruit de nous rendre à Bangui pour déloger les combattants seleka avec leur chef Michel Djotodia. Le rendez-vous a été donné tôt le matin sur la colline Base-oubangui pour nous réarmer afin de lancer une attaque générale sur toutes les positions des éléments seleka. Mais arrivée sur les lieux de rendez-vous aux heures indiquées, nous avons attendu en vain l’arrivée de force sangaris qui devait nous réarmer. D’emblée, nous avons compris que les français nous ont piégé, et donc nous étions obligés de passer à l’action avec les moyens de bord car nous ne pouvions par faire repli. Il nous fallait éliminer un élément seleka afin de s’emparer de son arme”, a témoignéà Corbeau News, un ex élément Anti-balaka sous couvert d’anonymat.

La force sangaris a lancé son opération le 05 décembre 2013, jour où le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution 21,27 donnant mandat à ladite force d’intervenir en Centrafrique et portant création de la Mission internationale de Soutien à la Centrafrique, e’ abrégé MISCA. Elle compte 2 000 hommes engagés dans cette opération en Centrafrique. A ce jour, près de 9 000 militaires se sont succédé au sein de la force sangaris depuis le 05 décembre dernier. Alors que depuis le début de son opération, la force Sangaris a enregistré, selon le général Eric Bellot des Minières, trois morts de ses militaires dans l’accomplissement de leur mission. Il s’agit de Caporal Antoine LE QUINO et Caporal Nicolas VOKAER le 9 décembre 2013, ainsi que de Caporal-chef Damien DOLET le 23 février 2014. Selon lui, la force sangaris est déterminée à continuer sa mission de protection des civils car, dit-il, la sangaris n’est prête à quitter la République centrafricaine qui a un lien particulier avec la France.

Bangui/ Eric NGABA / CorbeauNews Centrafrique.

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