Une dizaine d’hommes armés, pour la plupart des Arabes, Missiria soudanais, mène depuis près d’une semaine une opération d’enlèvement de masse à Birao des citoyens centrafricain. Du jour comme de nuit, ces criminels soudanais sillonnent discrètement les villages frontaliers de la République centrafricaine en vue de passer à l’acte. Selon les informations recueillies, le nombre des otages passe déjà de 5 à 11 à moins de 48 heures. Et les assaillants ont promis que ça va continuer. Le sultan de la ville, de son côté, se dit déterminer dans sa lutte contre ces Arabes criminels soudanais.
Rédigé par Mahamat Sallé
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 24 octobre 2022
Enlèvement de masse à Birao
Tout a commencé le 17 octobre dernier à 12 kilomètres de Birao quand trois individus, armés des fusils d’assaut, ont tenté de braquer une moto appartenant à un particulier. Malheureusement, au moment de l’opération, les miliciens d’autodéfense locaux ont très vite réagi et affrontent militairement les assaillants. Dans leur échange de tirs, l’un des trois assaillants a été tué, un autre capturé et remis à la gendarmerie locale. C’était un Tchadien et un Soudanais.
Deux jours plus tard, en représailles, leurs compatriotes malfaiteurs soudanais, de leur côté, ont franchi discrètement la frontière centrafricaine et prendre en otage 5 citoyens centrafricains, puis 7, 9 et 11. (Enlèvement de masse à Birao).
Les ravisseurs exigent le versement d’une rançon, équivalent à Diya en arabe.
Pour ceux qui ne connaissent pas, aux Soudans, l’enlèvement est la méthode coercitive utilisée par les diverses tribaux au Darfourpour obtenir le paiement de la Diya.
Ainsi, depuis près d’une semaine, ils enchaînent des enlèvements sur le territoire centrafricain, surtout dans la préfecture de la Vakaga. Au total, le nombre des victimes annoncé est 11. Mais parmi eux, deux viennent d’être libérés. Ce sont ces trois ex-otages qui sont venus annoncer qu’ils étaient 11 à être pris en otage par les Arabes soudanais qui exigent le paiement de la Diya avant la libération des autres otages.
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Réaction du sultan de Birao
Pour le sultan de Birao, c’est inadmissible. Comment peut-on payer une somme compensatoire alors que la faute est à la victime ?
« C’est la victime elle-même qui est venue sur le territoire centrafricain pour braquer avec son arme. Malheureusement il a eu la mort dans les échanges des tirs qu’il a faite avec les forces locales. Donc la faute c’est à la victime. Mais comment peut-on exiger le paiement de la dia dans cette condition? », s’interroge le sultan.
Pour l’heure, aucune négociation n’est en cours entre les assaillants et les autorités de la Vakaga. (Enlèvement de masse à Birao).
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