Centrafrique : L’OFCA fait l’acrobatie avec la presse

Publié le 20 juillet 2017 , 7:19
Mis à jour le: 20 juillet 2017 7:19 pm

Centrafrique : L’OFCA fait l’acrobatie avec la presse

 

La Ministre des affaires sociales Virginie Mbaïkoua. CopyrightCNC
La Ministre des affaires sociales Virginie Mbaïkoua. CopyrightCNC

 

Bangui, le 21 juillet 2017

Par : Bienvenu ANDALLA CNC,

 

Premier à appeler les journalistes et premier à Saboter les journalistes. Ce n’est qu’en RCA qu’on peut assister à une telle acrobatie. Et le cas frappant c’est le congrès de l’OCFA où les journalistes venus nombreux pour la couverture médiatique ont été forcés à repartir dans leur rédaction respective sans les facilités de transport pourtant prévues dans le budget que l’OFCA a présenté au gouvernement et dont l’argent lui a été décaissé en conséquence. Que vaut la presse devant l’OFCA ? C’est la question que la presse se pose.

La mésentente, péché originel de l’OFCA, persiste et signe. Malgré la confirmation par arrêté ministériel du Comité d’organisation du congrès de l’OFCA, ce qui lui a valu des prérogatives d’autonomie dans la gestion des fonds alloués par l’Etat centrafricain, c’est-à-dire payés par les contribuables centrafricains, certaines femmes qui se disent femmes juristes, continuent de torpiller cette unique et digne organisation qui, de par les termes de son statut, prend en main la destinée de toutes les femmes centrafricaines.

Objet de plusieurs rejets à cause des désordres indescriptible que seule l’OFCA est détentrice du titre foncier (TF), le congrès, deuxième du genre en moins de deux mois, devrait être un fiasco à cause du comportement de la présidente et de la trésorière générale qui, pour la première fois sont appelées à gérer plus de 36 millions de F CFA que le trésor public a eu peine à décaisser.

Pourquoi appeler des journalistes pour communiquer autour de ce congrès si leur présence n’en valait pas la peine ? C’est le 4ème pouvoir dans un état démocratique comme la Centrafrique aspire l’être. Mais si des femmes, soit disant juristes, c’est-à-dire pratiquant le droit se mettent à boycotter le droit de la presse, alors, où allons-nous ?

L’OFCA, tout comme beaucoup de départements ministériels en Centrafrique doivent savoir que la presse ou particulièrement les journalistes ne sont pas des mendiants. Les professionnels des médias, il est vrai, si beaucoup d’entre eux exercent le métier sans le mériter car n’étant pas ressortissant d’école de journalisme ou de communication, mettent en œuvre pour que ce qui se passe dans le pays soit connu. C’est un devoir de reconstruction du pays qui est dans le gouffre.

Mais allons-nous reconstruire le pays quand certains s’y mettent avec abnégation alors que d’autres comme les membres du comité d’organisation du congrès de l’OFCA voient seulement la couleur de l’argent qu’ils n’ont pas produit mais qui leur a, généreusement, été alloués par les contribuables centrafricains via le trésor public ?

Voilà pourquoi nous pouvons, en conclusion, dire que l’OFCA n’est pas une organisation non gouvernementale comme on lisait ce jour du 19 juillet 2017 sur la banderole des protestataires de ce congrès qui ont proclamé ceci, nous citons : « Non au 2ème Congrès, l’OFCA est une ONG, le gouvernement viole la constitution et la loi 1901 ». C’est bel et bien un organe politique de soutien à tous les régimes qui se succèdent en Centrafrique. C’est pourquoi, puisque c’est l’argent du contribuable centrafricain qui a financé le congrès, le peuple réclame un audit des finances qui ont servi à l’organisation de ce congrès. La Ministre Virginie MBAIKOUA doit prendre ses responsabilités pour que lumière soit faite. A titre de rappel, 9 500 000 F CFA avaient été déboursés pour les préparatifs du congrès et 27 000 000 viennent d’être décaissés pour l’organisation du congrès qui se tient du 19 au 21 juillet 2017, soit un total de 36 500 000 F CFA.

Affaire à suivre !

 

 

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