Centrafrique : les FACA incorporent les nouvelles recrues

Publié le 2 juillet 2019 , 5:20
Mis à jour le: 2 juillet 2019 5:20 pm
Les 204 soldats et officiers FACA dans un camp de formation dans le désert au nord du Soudan lors de leur formation par des mercenaires russes. Crédit photo : CNC

 

 

C’est l’effervescence, nous rapporte notre correspondant spécial, au Centre de Formation de Bouar, où près de cinq-cent (500) recrues viennent d’être incorporés, sous l’œil vigilant de leurs instructeurs, vétérans chevronnés des Forces Armées centrafricaines (FACA).

 

Les jeunes recrues débarquent vivement des camions, avec enthousiasme, et obéissent avec la flamme de la jeunesse aux ordres des instructeurs qui jaillissent comme le tonnerre qui grondent, à la saison des pluies. Ne dites plus les classes, mais la Formation Elémentaire Toutes Armes, la FETTA comme disent les militaires, qui commence pour les jeunes soldats incorporés. Le sergent Aristide, un grand gaillard impressionnant, nous raconte : « Nous sommes fins prêts pour faire des jeunes civils qui nous sont confiés, des soldats opérationnels dévoués au service des compatriotes. Nous les instructeurs, nous avons bénéficié des conseils et de l’appui de nos camarades européens de l’EUTM. Ici, à Bouar, nous avons l’aide de soldats français qui ont déjà accompli de nombreuses campagnes. Tous, Français, Portugais, Espagnols et tous les autres, sont d’excellents professionnels et c’est à nous, à présent, avec leur appui, de former nos nouvelles recrues. C’est un grand honneur et une grande fierté. » Les instructeurs centrafricains ont, en effet, été sélectionnés pour suivre des stages de monitorat dispensés par la mission d’assistance militaire de l’Union Européenne, l’EUTM, qui leur permet, à leur tour, de transmettre le flambeau aux recrues.

Le même spectacle peut s’admirer au camp Kassaï, à Bangui, où sont appelés cinq-cents (500) autres recrues. En tout, plus de mille (1000) nouveaux soldats ont rejoint les rangs des FACA, pour suivre une instruction opérationnelle élémentaire qui les formera au rude métier de soldat et à ses hautes exigences éthiques, pendant quatre (4) mois intensifs.

Ainsi se reconstruit, avec l’aide des partenaires européens, l’armée républicaine, “pluri-ethnique” et professionnelle que les fils et filles de Centrafrique attendent et qui, comme le Phénix de la légende, renaît aujourd’hui de ses cendres.

 

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