Centrafrique : De retour du Forum des parlements des Grands Lacs, Meckassoua répond sèchement à Djimbélé
D’aucun diraient qu’il s’agit de la réponse du berger à la bergère. A peine rentré au pays, après avoir présidé le Forum des parlements des Grands Lacs, le 1er août dernier au Congo, Abdou Karim Meckassoua, Président de l’Assemblée nationale et Président en exercice du Parlement des Grands Lacs s’est livré à la presse à l’aéroport international Bangui M’Poko, ce dimanche. Faisant d’une pierre deux coups, Meckassoua a fait le point sur les travaux du Forum, et aussi a brossé son 2ème Vice-président, Mathurin Dimbélé Nakoé qui a orchestré, en son absence, une conférence de presse pour, dit-il, tenter de le discréditer.
« Je ne suis pas là pour répondre à des discrédits, je suis là pour travailler… Il n’est pas dans mes intentions de descendre dans la boue. Il est dans mes intentons de rester au-dessus de la mêlée, de montrer le cap et garder ce cap solide », c’est ainsi que le PAN a sévèrement traité son 2ème Vice-président avant de souligner que « dans la période que nous connaissance, nul n’a intérêt à semer la division ni la haine… Je ne reculerai pas, la transparence participe de la bonne gouvernance. Nous devons être redevables à ceux qui nous ont lus ». Et d’annoncer que le Comité de comptabilité qui travaille sur les derniers cas de malversations à l’Assemblée est toujours à pied d’œuvre et que son rapport sera bientôt rendu public.
Selon Meckassoua, être en dehors du pays ne signifie pas qu’on ne suit pas ce qui se passe au pays. « J’étais régulièrement informé de ce qui se passe. J’avais observé que le 1er Vice-président n’était pas là, il y avait d’autres Députés présents à Bangui qui n’étaient pas allés à cette conférence de presse. Seulement, j’avais remarqué pour déplorer que cette conférence suintait de la haine et du discrédit et des attaques contre le Président de l’Assemblée nationale, contre des Députés, contre des Groupes des musiciens, contre les institutions telles que la Cour constitutionnelle. On a tenté de réécrire l’histoire comme si notre présence au perchoir participe d’un partage confessionnel qui n’existe que dans la tête de ceux qui l’ont inventé », a-t-il révélé.
Parlant de sa mission au Congo, le Président en exercice du Parlement des Grands Lacs a fait savoir qu’au cours du Forum, deux points importants ont été abordés. La première question est relative au statut d’anciens Chefs d’Etat. « Cela nous parait extrêmement important, car non seulement cela participe de la bonne gouvernance, de la recherche de la paix dans notre Sous-région, mais cela faciliter également l’alternance politique. Sur ce point, nous nous sommes rendus compte, à l’exemple de certains pays que la non-clarification de statut d’anciens Chefs d’Etat posait un certain nombre de problèmes et parfois engendraient des conflits violents. Donc nous avons partagé cette préoccupation à l’ensemble des 12 pays de la Sous-région pour qu’ensemble, nous puissions mener cette barque à terme », a expliqué le PAN.
Quant au deuxième point, tout aussi important, il concerne l’extrémisme violent à connotation religieuse dans la Sous-région. « Il y a les groupes armés qui eux, n’hésitent pas à déployer des stratégies régionales. Il nous parait donc essentiel d’anticiper cela en portant cette problématique aux 12 parlements de la Sous-région, afin que nous puissions avoir une stratégie commune », a noté Meckassoua.
Une visite chez le Président Dénis Sassou Nguesso, en sa qualité du Président de Conférence des Pays des Grands Lacs a permis de lui faire le point sur le Forum.
Notons que toutes ces problématiques ont été présentées sous forme de rapport par Jean François Akandji sous la houlette de la Présidente du Comité exécutif Gina Sanzé. « Je suis satisfait des résultats de ces travaux », conclut le PAN.
Par : Fred Krock, CNC.