Bouar (République centrafricaine) —Ils sont nombreux, très nombreux à se plaindre des nouvelles conditions qui leur sont imposées au commissariat de police de Bouar, au nord-ouest de la République centrafricaine.
Évidemment, ils auraient bien compris que les policiers voudraient les arnaquer, selon plusieurs candidats contactés par CNC
En effet, le gouvernement, avec l’appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), a lancé une nouvelle campagne de recrutement massif de près de 1000 policiers et gendarmes sur toute l’étendue du territoire national. Et pour y postuler, les potentiels candidats ont l’obligation de joindre dans leur dossier de candidature une copie certifiée de leur carte d’identité nationale centrafricaine. À défaut, un récépissé dudit document pourrait être accepté.
Alors, pour se procurer un tel document, seuls les services de police nationale sont habilités à le délivrer moyennant un frais de 3000 francs CFA.
Or, au commissariat de police de Bouar, dans la Nana-Mambéré, juste au moment du lancement de campagne de recrutement des policiers et gendarmes, ces frais passent de 3000 francs CFA à 5000.
Une brusque augmentation de plus de 60 % ne laisse pas indifférents les intéressés qui crient à leur arnaque depuis plusieurs jours.
Selon Maturin, un autre candidat à la gendarmerie, toutes ces manœuvres du commissaire de Bouar seraient de décourager les jeunes de la Nana-Mambéré de postuler comme les autres. En plus de fournir des documents dont l’obtention coûte énormément cher aux candidats, on nous impose encore 5000 francs CFA juste pour un récépissé », déplore-t-il.
Contacté par CNC, le commissaire de police de Bouar n’est pas disposé à nous donner sa version des faits.
Lancée le 1er juillet 2019, la campagne de recrutement de 1000 policiers et gendarmes prendra fin au plus tard le 31 du même mois.
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