Budget volatilisé : Le fiasco du projet de réhabilitation du ministère de la Communication.
Avec un budget colossal de 765 millions de francs CFA, la réhabilitation du ministère de la Communication s’est transformée en un scandale retentissant. Aujourd’hui, le bâtiment reste un chantier abandonné, symbole criant de la corruption et de la mauvaise gestion qui gangrènent notre administration publique.
Bangui, 11 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Un Budget pharaonique pour un fiasco parfait de réhabilitation de ce ministère de Communication.
Le projet de réhabilitation du ministère de la Communication, initialement prévu pour être le fleuron de la communication en République Centrafricaine, a été financé à hauteur de 765 millions de francs CFA. Cette somme, colossale pour les finances publiques, devait permettre de transformer ce bâtiment en un centre moderne et fonctionnel.
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Lancement des travaux et les délocalisations.
Les travaux ont officiellement commencé en octobre 2021, entraînant la délocalisation de l’Agence Centrafrique Presse (ACAP) vers les locaux de Radio Centrafrique. La maquette du projet promettait une infrastructure de pointe, mais dès le départ, des réserves ont été émises quant à la capacité de l’achèvement des travaux dans les délais prévus.
Arrêt brutal des travaux parle.
Malheureusement, ces inquiétudes se sont confirmées lorsque les travaux ont été brusquement arrêtés sans la moindre explication. Cette suspension soudaine a alimenté des suspicions de détournement de fonds, amplifier par l’absence de transparence de la part des autorités responsables. Interrogé sur ce fiasco, le personnel du ministère renvoie systématiquement à l’ancien ministre Serge Gislain Diori, pourtant aucun audit n’a été mené pour éclaircir la gestion de ces millions de francs CFA.
La déclaration du ministre Balalou.
Face à l’ampleur du scandale, le ministre actuel de la Communication, Maxime Balalou, a tenté de rassurer l’opinion publique. Lors d’une interview avec l’agence sans trafic presse, il a affirmé :
« Les travaux traînent faute de financement, mais avec la bonne volonté du gouvernement et l’appui du ministère des Finances, les travaux vont reprendre dans un bref délai ».
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Une corruption endémique.
Cette déclaration, loin de dissiper les doutes, a renforcé le sentiment d’incompétence et de corruption au sein de l’administration. Comment expliquer que des fonds aussi importants, initialement alloués, ne soient plus disponibles ? Cette opacité et ce manque de responsabilité renforcent la méfiance des citoyens envers leurs dirigeants.
Conséquences désastreuses.
Les répercussions de ce scandale sont multiples. D’un point de vue financier, la perte de 765 millions de francs CFA représente un gaspillage immense des ressources publiques. Sur le plan institutionnel, cet échec entache gravement la crédibilité du ministère de la Communication et, plus largement, celle du gouvernement. Enfin, du point de vue des citoyens, cette affaire renforce la perception d’une administration corrompue et incompétente, incapable de mener à bien des projets essentiels pour le développement du pays.
Nécessité d’une enquête parlementaire digne de ce nom.
Ce scandale ne peut rester impuni. Il est impératif qu’une enquête parlement indépendante soit menée pour faire toute la lumière sur la gestion des fonds destinés à la réhabilitation du ministère de la Communication. Les responsables de ce détournement doivent être identifiés et traduits en justice. Seule une transparence totale et des sanctions exemplaires permettront de restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions.
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