Bangui: Timoléon Mbaïkoua au chevet des déplacés des Castors

Publié le 1 août 2015 , 7:33
Mis à jour le: 1 août 2015 7:33 pm

(Corbeau News Centrafrique)

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Mbaïkoua au chevet des déplacés des Castors

Bangui, Corbeau News Centrafrique 01-08-2015

 

Samedi 1er août 2015, le candidat à la présidentielle, Timoléon Mbaïkoua a volé au secours des déplacés du site des Castors. Des vivres et non-vivres ont été distribués aux déplacés en vue d’alléger leur souffrance. Plus d’un millier de personnes déplacées, majoritairement des femmes et de jeunes ont bénéficié de cette assistance humanitaire.
Des sacs de sel, du sucre, du riz, des cartons de savon et autres produits de première nécessité sont entre autres les produits constitutifs du pactole offert par le candidat à la prochaine élection présidentielle Timoléon Mbaïkoua aux déplacés du site des Castors, à la satisfaction générale de ces derniers. Timoléon Mbaïkoua revient ici sur la motivation l’ayant poussé à fournir cette assistance humanitaire : « C’est simplement un sentiment de partage. J’ai partagé depuis lors la souffrance que vivent au quotidien, mes voisins et voisines du quartier Castors. C’est là que j’ai grandi à travers les quartiers Bibalé, Sara, Castors, c’était mon espace de vie. » a-t-il déclaré avant de spécifier, « Alors que depuis la dernière crise, les populations de cette localité, enfants, femmes, hommes souffrent. Déjà j’ai compati avec eux dans des partages similaires, mais une fois de plus, je passe aujourd’hui pour leur apporter symboliquement quelques produits de première nécessité en vue de leur permettre de manger et boire décemment. Car, manger et boire est devenu un exercice difficile pour les centrafricains aujourd’hui. C’est pour cela que je suis venu partager ce moment avec eux. »
Evidemment, la dernière crise sans précédent survenue en République centrafricaine a laissé de graves conséquences sociales et humanitaires, marquées par la situation des réfugiés et la vie dans les ‘’ledger’’ (sites des déplacés) avec des conditions de vie exécrables voire invivables. Timoléon Mbaïkoua n’a pas supporté pour qualifier cette vie de « vie des animaux et non des humains ». Aujourd’hui, si beaucoup de ces déplacés ont pu regagner chez eux, un nombre assez important n’arrive pas à retourner dans les quartiers, soit parce qu’ils ont tout perdu même leur maison détruite, soit parce que les conditions sécuritaires ne sont pas encore réunies.
La satisfaction a été au rendez-vous chez les bénéficiaires. « C’est notre fils, le fils de notre quartier qui a grandi. Il est revenu vers nous, pas seulement comme fils, mais comme notre sauveur. Car nos quartiers ici, à commencer par Sara et Castors sont les plus touchés pendant cette crise, et malgré que les gens commencent à retourner chez eux, nous ne pouvons pas. Les méchants nous ont tout pris et détruit. Merci encore à notre fils Mbaïkoua » s’est réjouie Rébéca Depasseme, Conseillère des personnes du 3ème âge du site des Castors. Quant à Alain Feidangaye, Coordonnateur dudit site des déplacés, « C’est un grand soulagement » en cette période où les Ongs et les humanitaires ont tendance à oublier les déplacés, arguant que les sites sont vidés, alors que les gens y souffrent encore. Il rappelle que sur les 45 000 personnes accueillies sur le site des Castors, quelques 2 000 restent encore, à ce jour.
Selon Mbaïkoua, cette visite humanitaire sur le site des Castors qui n’est d’ailleurs pas une première, ne sera guère une dernière et que d’autres sites des déplacés pourront accueillir la même mission dans les prochains jours. « Ce n’est pas parce que je ne suis pas né dans les autres quartiers que je n’irai pas. Une chose est sûre, c’est que je ne me limiterai pas à ce geste aujourd’hui. D’ailleurs, j’étais déjà plusieurs fois ailleurs pour assister les personnes déplacées, soit ici en Centrafrique soit à l’extérieur. » a indiqué le candidat à la présidentielle.
Toutefois, il faut faire la part des choses entre la campagne électorale et cette visite humanitaire. Mbaïkoua estime que parler de la politique à des gens qui vivent encore la douleur et la souffrance, c’est presque de l’insulte à leur égard. « Je ne suis pas venu pour parler des élections. C’est pourquoi tout le message que j’ai passé a concerné les moments difficiles que nous traversons actuellement et que nous devons plus que jamais être soudés, nous réconcilier. Nous devons également tout faire pour être unis pour le combat de demain. » a-t-il répondu à un journaliste.

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Bangui Fred KROCK Pour CNC

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