Bangui, capitale du danger routier : l’inconscience au volant tue

Bangui, capitale du danger routier : l’inconscience au volant tue

 

Un véhicule gris, stationnant porte ouverrte suite à un accident vers Bimmbo, dans le dixième arrondissement de Bangui. L'accident impliquant cette voiture avec une moto transportant deux femmes avec leur bébé
La Jungle Routière de Bangui , Quand l’Imprudence Tue. Copyright Christian Aimé Ndota

 

Bangui, CNC. À Bangui, prendre la route relève du parcours du combattant. La capitale centrafricaine est devenue le symbole d’une anarchie routière meurtrière où le code de la route semble avoir été oublié. L’accident survenu dimanche dernier à Bimbo, dans le 10e arrondissement, en est la preuve manifeste.

 

Bangui, capitale du danger routier : des pratiques mortelles banalisées

 

Les rues de Bangui offrent un spectacle ahurissant d’imprudence, au point de devenir une capitale du danger routier. Les motos-taxis, principal moyen de transport, se muent en véritables menaces ambulantes. Des femmes n’hésitent pas à s’y entasser à trois, avec des nourrissons attachés dans le dos ou juchés sur leurs genoux. Cette insouciance met en péril non seulement leur vie, mais aussi celle des autres usagers.

 

Un habitant de Bangui, sous couvert d’anonymat, déplore : « On voit des femmes avec des bébés nourrissons, ils s’attachent dans leur dos et puis ils montent sur les motos, ou parfois ils mettent sur leurs genou, ils montent sur les motos, deux ou trois, la sécurité n’est pas garantie » .

 

L’incompétence au volant dans la capitale du danger routier

 

La situation s’aggrave par l’inaptitude criante des conducteurs dans la capitale du danger routier. La majorité des chauffeurs, de motos comme de voitures, n’ont jamais passé leur permis de conduire. Ils l’obtiennent par des moyens frauduleux, sans connaître les règles élémentaires de la circulation.

 

Le même témoin ajoute : « La quasi-totalité n’ont pas de permis, ils n’ont pas passé leur permis, en Centrafrique on connaît le système, ils ne passent pas vraiment leur permis, ils achètent seulement et puis ils conduisent le véhicule, donc ils connaissent pas ce qu’on appelle la règle de conduite, la priorité » .

 

Cette ignorance des bases de la conduite transforme chaque trajet en un jeu de hasard mortel pour tous les usagers de la route dans cette capitale du danger routier.

 

L’inertie coupable des autorités

 

Les autorités brillent par leur absence dans ce chaos routier dans la capitale du danger routier. Aucune campagne de sensibilisation d’envergure n’a été lancée. Les contrôles routiers sont quasi inexistants, sauf pour racketter  les usagers, laissant libre cours à toutes les dérives. Le ministre des Transports reste muet devant l’hécatombe quotidienne qui se déroule sous ses yeux.

 

Un bilan humain et économique catastrophique

 

Les conséquences de cette anarchie sont désastreuses. Au-delà des pertes humaines, dont le nombre précis demeure inconnu faute de statistiques fiables, l’impact économique est considérable. Les accidents répétés engendrent des coûts médicaux importants, sans compter les pertes de productivité liées aux blessures et aux décès.

 

Le témoignage du journaliste Christian Aimé Ndota sur l’accident de Bimbo est glaçant : « J’ai vu deux corps voltiger en l’air et retomber sur la voie. Il y avait un bébé et une fille (qui est en fait la mère de l’enfant), une autre femme et le conducteur qui gisait au sol avec une fracture au pied » .

 

L’urgence d’agir se fait sentir à chaque coin de rue de Bangui. Sans une prise de conscience collective et des mesures drastiques de la part des autorités, la capitale centrafricaine continuera d’être le lieu d’une hécatombe routière silencieuse. Il est grand temps que le gouvernement assume ses responsabilités et mette en place un véritable plan d’action pour sécuriser les routes de Bangui. La vie des Centrafricains en dépend.

 

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