Attente Sous le Soleil : L’Insensible Accueil Ministériel de Aurélien Simplice-Zingas à Bambari
Avant-hier à Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, des écoliers en uniforme scolaire attendaient le ministre d’État à l’éducation, Aurélien Simplice-Zingas, sous un soleil de plomb. De 9h à 16h45, ils ont été exposés aux éléments, un tableau vivant de l’incurie administrative qui frappe notre système éducatif. Cette scène nous pousse à nous interroger si nos enfants sont-ils vraiment prioritaires pour nos dirigeants ?
En ce lundi 6 mai 2024, dès la matinée, des enfants, certains à peine plus hauts que les pupitres qu’ils occupent habituellement, étaient rassemblés devant l’École Nationale des Instituteurs, ÉNI de Bambari. Ils étaient là, symbole d’un futur promis par chaque jour d’école mais aujourd’hui, ils n’apprenaient pas. Ils attendaient, sous un soleil impitoyable, un ministre dont l’arrivée était annoncée comme un événement majeur pour la localité.
Le ministre de l’Éducation, Aurélien Simplice-Zingas, était attendu pour porter des nouvelles prometteuses pour l’éducation dans cette ville laissée en marge. Mais avant même son apparition, c’est un autre enseignement qui était donné : celui de l’indifférence. Ces jeunes élèves sont devenus les victimes involontaires d’une piètre planification et d’une communication défaillante, exposés non seulement à la rigueur du climat mais aussi à l’absurdité d’un système qui semble privilégier les apparats du pouvoir aux besoins fondamentaux de ses citoyens.
À mesure que les heures passaient, l’attente se transformait en épreuve, les visages joviaux se muaient en masques de fatigue et de frustration. Comment des responsables, à l’abri dans leurs bureaux, pouvaient-ils ignorer une telle souffrance infligée à l’innocence ? Est-ce là le respect que nous devons à nos enfants, ces jeunes âmes que nous sommes censés préparer à devenir les leaders de demain ?
Cet incident n’est pas un simple faux pas ; il reflète une faille profonde dans notre gouvernance, un manque criant d’empathie et de considération pour la génération future. Si nous ne pouvons pas protéger nos enfants lors d’une simple visite officielle, comment pouvons-nous prétendre bâtir un avenir où ils seront en sécurité, respectés et éduqués ?
Il est plus qu’important de repenser nos priorités et de redéfinir nos méthodes. Les enfants de Bambari, et de toute la République Centrafricaine, méritent une gouvernance qui les place au premier plan, non en arrière-plan d’une scène politique. Ce jour à Bambari doit être un catalyseur pour un changement, pour une réforme où chaque enfant comptera plus que les heures d’attente sous le soleil.
Par Bertrand Yékoua
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