Arrestation arbitraire du député Yandocka, réaction de Bertin Béa
Bangui, 20 décembre 2023 (CNC) – Le 15 décembre 2023, dans les premières heures du matin, Ephrem Dominique YANDOCKA, Député de la Nation en République centrafricaine, a été arrêté de manière arbitraire à son domicile. Cette arrestation, effectuée de manière illégale et violente, a choqué l’opposition politique du pays et suscité une vive réaction de la part de Bertin Béa, le Premier Vice-Président du parti politique KNK (Kwa Na Kwa). Dans un communiqué de presse publié le 18 décembre 2023, Béa dénonce fermement cette arrestation et les agissements du régime en place.
Ephrem Dominique YANDOCKA, également Premier secrétaire général et chef du parti politique “Initiative pour une Transformation par l’Action” (ITA), jouissait de l’immunité parlementaire, ce qui rend son arrestation d’autant plus choquante et illégale. Selon le communiqué de Bertin Béa, cette arrestation arbitraire fait suite à une décision disciplinaire prise à l’encontre de YANDOCKA et de deux autres députés le 8 décembre précédent, réduisant leurs indemnités de deux tiers en raison de leur absence prolongée des séances et commissions de l’Assemblée Nationale.
Ce communiqué souligne également les contradictions du régime en place en République centrafricaine, dirigé par le Chef de l’État illégitime. Le 1er décembre, ce dernier appelait tous les compatriotes, y compris l’opposition, à “regagner la patrie” et prétendait ne pas avoir l’intention de “fermer l’espace politique à l’opposition ou à la société civile”. Pourtant, l’arrestation d’Ephrem Dominique YANDOCKA et d’autres actions répressives récentes semblent aller à l’encontre de ces déclarations.
Le communiqué de Bertin Béa appelle à plusieurs actions importantes. Tout d’abord, il exprime la solidarité de l’opposition avec les députés membres de l’opposition et demande la libération immédiate de l’Honorable député YANDOCKA sans conditions, ainsi que le rétablissement de leurs droits à indemnités. Ces mesures s’ajoutent aux nombreuses autres préoccupations soulevées par l’opposition concernant la situation politique en Centrafrique.
Le communiqué met également en lumière le rôle de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine) et sa cheffe, Valentine RUGWABIZA. Béa accuse la MINUSCA de mettre en œuvre une politique de “storytelling”, c’est-à-dire de raconter une histoire favorable à ses propres intérêts, souvent en déconnexion avec la réalité. Il affirme que la MINUSCA a laissé prospérer le “coup d’État constitutionnel” et n’a pas réussi à dénoncer les dérives du régime en place.
Enfin, le communiqué appelle à une intervention de la communauté internationale et souligne l’importance de la notion de “droit d’ingérence démocratique”, comme recommandé par le défunt Président français François Mitterrand. Il demande à l’ONU d’intervenir pour dénoncer les dérives dictatoriales en République centrafricaine et exiger la libération immédiate de l’honorable député Ephrem Dominique YANDOCKA.
Cette déclaration de Bertin Béa met en lumière les défis politiques et les préoccupations de l’opposition en République centrafricaine, tout en appelant la communauté internationale à prendre des mesures pour mettre fin à la répression et à l’arbitraire du régime en place.
Par la rédaction du CNC
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