Arnaque au recrutement dans l’armée nationale : Dix Jeunes Détenus à l’OCRB de Bangui
La prison de l’OCRB du centre-ville de Bangui sous contrôle des mercenaires russes de la société Wagner .Bangui, 21 mai 2024 (CNC) –
Dans le septième arrondissement de Bangui, plusieurs familles demandent la libération de leurs proches arrêtés et détenus à l’OCRB du centre-ville. Ces jeunes, victimes d’une escroquerie orchestrée par un pasteur proche du pouvoir, se retrouvent emprisonnés sans raison légitime.
Les jeunes, issus principalement du quartier Yongoro, dans le septième arrondissement de Bangui, ont été promis une incorporation dans les rangs de l’armée nationale par un pasteur frauduleux issu de l’ethnie de Faustin Archange Touadera. En échange de sommes d’argent variant entre 50 000 et 100 000 francs CFA, le pasteur leur a garanti un recrutement rapide. Pourtant, après plusieurs mois d’attente, aucun d’entre eux n’a été intégré.
Lassé de cette situation, l’un des jeunes est allé demander des explications au pasteur. À son arrivée au domicile de ce dernier, le fils du pasteur, également militaire, l’a menacé avec une arme. Le jeune homme est ensuite allé raconter l’histoire au chef du quartier Yongoro, qui a alors alerté les autorités militaires de la situation.
Les autorités ont promis de régler la situation, et quelques jours plus tard, elles ont demandé à dix jeunes de se présenter pour rejoindre l’armée. Cependant, au lieu d’être recrutés, les dix jeunes ont été immédiatement arrêtés et placés en détention à l’OCRB. Pendant ce temps, le pasteur n’a pas été inquiété et continue ses activités en toute impunité.
Il est important de noter que Cette affaire met en lumière les pratiques d’escroquerie qui sévissent en toute impunité sous le régime actuel. Les jeunes, qui ont déjà été trompés et ont perdu de l’argent, sont maintenant injustement emprisonnés. Pourquoi sont-ils les seuls à subir des conséquences alors qu’ils sont les victimes ?
Contacté pour des explications, le chef du quartier Yongoro a confirmé les faits. La rédaction a également tenté d’obtenir une réaction de la direction de l’OCRB, qui a refusé de commenter l’affaire, renvoyant vers le directeur général adjoint de la garde présidentielle. Celui-ci évoque une affaire de corruption, mais cette version ne satisfait pas les familles, qui réclament justice pour leurs proches.
Les familles exigent la libération immédiate de leurs enfants et la fin de ces pratiques frauduleuses qui ternissent l’image des institutions du pays. L’impunité des escrocs et l’injustice envers les victimes ne doivent plus être tolérées.
Rappelons que ce genre de pratiques n’est pas nouveau en Centrafrique. Cela s’est déroulé plusieurs fois sous ce régime. Le dernier cas concerne le cousin du ministre porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, qui a escroqué plusieurs jeunes. En retour, ce sont les jeunes victimes qui ont été arrêtées et condamnées, tandis que le fils du ministre reste libre. Ainsi, les victimes sont emprisonnées, mais les bourreaux restent dehors.
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