Alindao : Les déplacés livrés à eux-mêmes après le retrait de l’ONG ACF

Publié le 12 juillet 2023 , 7:10
Mis à jour le: 12 juillet 2023 3:37 pm

Alindao : Les déplacés livrés à eux-mêmes après le retrait de l’ONG ACF

 

les déplacés de l'évêché d'Alindao inquiets lors du combat opposant les FACA et les UPC ce jeudi 9 janvier 2020. Crédit photo - CNC.
les déplacés de l’évêché d’Alindao inquiets lors du combat opposant les FACA et les UPC le jeudi 9 janvier 2020. Crédit photo : CNC.

 

 

Bangui, 13 juillet 2023 (CNC) – Le désespoir des déplacés de la ville d’Alindao, dans la Basse-Kotto, atteint un niveau alarmant à la suite de la suspension des activités de l’ONG Action Contre la Faim (ACF) depuis fin juin. Cette suspension est source d’inquiétude pour les déplacés internes qui dépendaient de cette organisation pour leur assistance, en particulier l’accès à l’eau potable.

 

Près de 8000 personnes vivent toujours sur le site de l’église catholique, et l’annonce du départ de l’ACF a créé un profond sentiment de détresse parmi elles. En effet, cette ONG internationale fournissait d’importantes quantités d’eau potable à ces personnes déplacées. Maintenant qu’elle a décidé de quitter la région, les déplacés se retrouvent contraints de se tourner vers des sources d’eau non traitée, comme des sources naturelles ou des puits.

 

Djanga Koto, une mère de famille, exprime son désarroi : « Notre effectif reste élevé sur le site, mais nous apprenons déjà le départ de l’ACF. Des femmes, des hommes, des enfants et des personnes âgées ont pleuré lorsque cette ONG a annoncé son départ. Nous nous plaignons car nous n’avons pas d’argent pour acheter de l’eau. Nous sommes obligés de boire de l’eau non traitée provenant de sources, ce qui provoque des douleurs abdominales chez les enfants. »

 

Ce sentiment de désespoir est partagé par Jean Thomas Bandeko, un autre déplacé, qui redoute les conséquences de ce départ sur leur vie : « Nous avons l’impression qu’on nous a abandonnés, car l’eau, c’est la vie. Si on refuse de te donner de l’eau, c’est qu’on veut ta mort. Sur le site, les huttes sont construites avec des écorces. Mais si un incendie se déclare, que pourrons-nous faire pour l’éteindre, surtout si nous n’avons pas d’eau ? »

 

Nicaise Rengamba, le coordonnateur de tous les sites des déplacés à Alindao, lance un appel pressant après le départ de l’ACF : « La situation est inacceptable. Nous demandons que si Dieu est réellement avec nous, qu’un autre acteur prenne le relais de l’ACF. Nous sollicitons l’intervention de toutes les parties concernées pour que nous puissions trouver une solution et sauver la vie des personnes déplacées sur les sites. »

 

Cette situation critique est d’autant plus préoccupante que l’ONG ACTED a également suspendu ses activités dans la région, en raison d’un manque de financement. Les déplacés se retrouvent donc dans une situation de vulnérabilité extrême, dépourvus des ressources nécessaires à leur survie.

 

Il est essentiel que la communauté internationale prenne conscience de cette situation et apporte une réponse urgente à cette crise humanitaire. Les déplacés d’Alindao ont besoin d’un soutien continu en matière d’eau potable, d’alimentation, d’abris et de soins médicaux. Des mesures immédiates doivent être prises pour assurer leur sécurité, leur dignité et leur bien-être. Chaque jour qui passe sans assistance met leur vie en danger et les plonge davantage dans le désespoir. Il est de notre devoir de répondre à leur appel à l’aide et de faire tout notre possible pour soulager leur souffrance.a

 

Par Bertrand Yékoua

 

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