À Dékoa, la police transforme la ville en chaos d’exactions

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À Dékoa, la police transforme la ville en chaos d’exactions

 

À Dékoa, la police transforme la ville en chaos d’exactions
Vue de la mairie de Dékoa, un bâtiment administratif récemment rénové par la Minusca, dans la préfecture de la Kemo, en République centrafricaine. CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans la préfecture de la Kémo, les exactions policières à Dékoa sèment le désordre total, frappant marchés, ONG humanitaire et habitants, alimentant un chaos sans limite.

 

En effet, à plus de 260 kilomètres de la capitale, dans la préfecture de Kémo, les habitants de Dékoa et des villages voisins dénoncent les abus répétés des policiers. Pour rappel, un incident survenu jeudi dernier au marché hebdomadaire d’un village situé à 20 kilomètres de Dékoa, sur l’axe de Bouca, montre l’ampleur de ces pratiques.

 

Ce marché hebdomadaire est un lieu d’échange essentiel entre éleveurs peuls et villageois. Les éleveurs achètent des produits agricoles, comme le manioc, qu’ils transportent à dos d’âne, tandis que les villageois achètent des produits laitiers, de la viande boucanée ou des bœufs. Ces transactions, vitales pour l’économie de ce village, sont régulièrement perturbées par les interventions sans cesse des forces de l’ordre.

 

Ainsi, le Jeudi dernier, premier mai 2025, des policiers ont arrêté plusieurs éleveurs peuls, certains ont été menottés. Ils leur ont exigé 28 000 FCFA pour leur libération. En plus, les agents ont imposé une taxe de 1 000 FCFA par âne, sous prétexte de « formalités administratives ». Face aux menaces de transfert au commissariat de Dékoa, les éleveurs ont payé les sommes demandées pour éviter leur incarcération arbitraire.

 

Et ce n’est pas tout! La même nuit du jeudi premier mai, un autre événement dans une cave a aggravé la situation. À la suite d’un appel du proviseur du lycée de Dékoa, visiblement chaos, des policiers ont attaqué quatre employés d’une ONG humanitaire qui étaient également présents dans cette cave. Battus, ils ont été enfermés au commissariat. Leur libération, le vendredi, n’a été obtenue qu’après le paiement d’une taxe criminelle de 20 000 FCFA par personne, soit 80 000 FCFA au total. Ces travailleurs, qui soutiennent la population démunis, ont été victimes d’une violence sans raison.

 

Par ailleurs, le commissariat de Dékoa, construit par la MINUSCA pour remplacer un bâtiment en ruine, manque de moyens. Pourtant, ce sont ces même ONG, dont les agents ont été agressés par les policiers, qui fournissent souvent du matériel, comme du papier, pour son fonctionnement. Ces actes d’extorsion et de violence envers ceux qui aident la communauté révèlent un problème profond.

 

Les actes criminels ne s’arrêtent pas là! Les policiers ciblent régulièrement les convois soudanais achetant du café, en leur infligeant des amendes arbitraires. Les enfants ne sont pas aussi épargnés, victimes d’agressions physiques par les mêmes agents. Ces pratiques alimentent la peur et la frustration dans la ville de Dékoua….

 

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