Centrafrique : la fête des anti-balaka de Bangassou après la vente du pick-up de la Minusca.

Publié le 12 février 2018 , 6:07
Mis à jour le: 12 février 2018 6:07 pm

Centrafrique : la fête des anti-balaka de Bangassou après la vente du pick-up de la Minusca.

 

 

Les combattants de la milice centrafricaine anti-balaka
Les miliciens Anti-Balaka

 

 

Bangui, le 13 février 2018.

Par : Anselme Mbata, CNC.

 

Après les diverses pressions mises sur eux et la montée de tension interne, les miliciens anti-balaka de Bangassou se mettent subitement à faire la fête dans une ambiance jamais perçue jusqu’à ce jour.

 

En effet d’après une source interne aux anti-balaka, contactée par CNC localement, l’origine de cette décompression interne serait principalement financière que militaire. Le pick-up de la Minusca volée il y’a quelques jours par les combattants Anti-balaka, selon la même source, vient d’être vendu à un Congolais démocrate à une somme  d’environ 15 millions de francs CFA. Le véhicule vendu à Bema se trouve déjà en République démocratique du Congo, juste à l’autre côté de la rive qui sépare ce pays et la République centrafricaine, conclut la source.

Entre temps à Bangassou, les 15 millions du pick-up ont été partagés par le chef de guerre Pino-Pino à ses éléments Anti-balaka qui n’hésitent pas à se défouler avec cet argent reçu.

Par ailleurs autour du camp des déplacés musulmans de l’église catholique de la ville, l’embargo décrété par les miliciens Balaka aux occupants de ce camp s’est progressivement atténué suite aux négociations engagées par le préfet du Mbomou, le commandant Auguste Syllo. Désormais, les déplacés musulmans de la ville pourraient accéder aux vivres vendus localement chaque samedi et mardi. C’est le véritable succès enregistré par le Préfet de Mbomou depuis sa nomination à ce poste. Un acte salué par la population locale.

Il y’a lieu de rappeler que les Anti-balaka ont totalement interdit l’entrée ou la sortie des vivres dans le camp des déplacés musulmans de la ville depuis plusieurs mois. Même les colis commissionnés ne doivent pas franchir la ligne rouge délimitée par ces derniers. Ce qui a d’ailleurs occasionné d’énormes problèmes humanitaires dans le camp.

 

 

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