Yakité : quand les éléments du Bataillon d’Infanterie Territoriale rackette et terrorise au plein cœur du troisième arrondissement de Bangui

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Chaque soir, à Yakité, dans le troisième arrondissement, le BIR (Bataillon d’Infanterie Territoriale) rackette et braque les habitants, défiant les sanctions promises par le chef d’état-major.
Un racket chaque soir
Dans le quartier Yakité, au plein cœur du troisième arrondissement de Bangui, les éléments du BIR (Bataillon d’Infanterie Territoriale), basés au sein de l’école Yakité, située entre les quartiers KM5et Castor, imposent un racket quotidien. Chaque soir, ils bloquent la circulation sur ce petit axe vital reliant les deux quartiers, extorquant de l’argent aux usagers. Les conducteurs de taxis-motos doivent payer 500 FCFA, tandis que les tricycles sont taxés à 1 000 FCFA, et les véhicules 1500 francs CFA. Cette pratique, qui touche tous les soirs sans exception, paralyse la vie des habitants et des commerçants.
En complément de cette vaste opération de racket, les éléments du BIR sont aussi indexés par les habitants d’actes criminels nocturne. En effet, après avoir collecté leurs fonds illégaux, certains militaires du BIR s’attaquent aux habitants des quartiers, entrant dans les maisons pour voler argent, téléphones et autres biens. Ces actes, commis en toute impunité, plongent la population dans un climat de terreur permanent. « On vit dans la peur, même chez nous », confie un habitant du quartier Sénégalais, sous couvert d’anonymat.
Ainsi, sur ce sujet, les promesses de sanctions du chef d’état-major, le général Zéphirin Mamadou, n’ont eu aucun effet tangible. Rappelons le, début avril 2025, une vidéo virale diffusée entre le 8 et 9 avril, montrant des militaires tabassant des femmes sur un chantier minier dans la localité de Yaloké, a provoqué une indignation nationale. Face au tollé, le chef d’état-major a publié un communiqué condamnant ces exactions et a visité plusieurs bases militaires à Bangui pour admonester les soldats, menaçant de sanctions sévères. Pourtant, à Yakité et au KM5, les abus continuent, les militaires percevant ces avertissements comme des paroles vides.
Pour preuve, un incident survenu il y a un an dans le quartier KM5, proche de Yakité, révèle l’audace des éléments du BIR. Trois militaires ont tenté de braquer une maison familiale, s’emparant d’une moto. Alertés par les cris des victimes, les voisins sont intervenus, tabassant l’un des soldats resté sur place après que ses complices ont fui à moto. Ce n’est que grâce à l’arrivée d’un véhicule d’intervention du BIR que le militaire a été sauvé. Cet épisode, loin d’être une exception, montre l’ampleur des exactions commises par ces unités.
Dans ce contexte, les journalistes de Corbeau News Centrafrique (CNC) ont directement observé ces abus. Le soir du 24 avril 2025, entre 19h25 et 20h10, ils ont documenté la scène à Yakité, constatant de visu le racket et les intimidations. Leur présence discrète leur a permis de recueillir des témoignages et des preuves concrètes, confirmant la réalité de ces pratiques. Ces observations renforcent la nécessité d’une couverture médiatique rigoureuse pour dénoncer ces dérives.
Face à cette situation, les habitants de Yakité appellent les autorités à agir. Ils demandent des enquêtes approfondies, des sanctions réelles contre les coupables et un retour à l’ordre dans leur quartier. « Nous voulons la sécurité, pas des militaires qui nous volent », déclare une commerçante excédée. Sans intervention rapide, le troisième arrondissement risque de rester un foyer d’insécurité, où le BIR impose sa loi par la violence et l’extorsion….
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