Violence sexuelle en Centrafrique : l’évasion d’un présumé violeur à l’UMIRR relance le débat sur les crimes sexuels

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Violence sexuelle en Centrafrique : l’évasion d’un présumé violeur relance le débat sur l’UMIRR

 

Violence sexuelle en Centrafrique : l’évasion d’un présumé violeur relance le débat sur l’UMIRR
À l’UMIRR, le 18 juillet 2025 à Bangui. Photo CNC

 

L’évasion d’un suspect de viol infanticide révèle les dysfonctionnements critiques de l’unité spécialisée centrafricaine, UMIRR.

 

Rédigé le 11 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Un cas dramatique à Bimbo exprime les failles béantes de l’UMIRR, questionnant l’efficacité des structures anti-violences sexuelles en République centrafricaine.

 

L’histoire commence en juin 2025 dans le village de Bokila, dans la commune de Bimbo. Une fillette de 16 mois meurt après un viol sexuel. Le choc traverse tout le pays. Les éléments de police et de la gendarmerie arrêtent rapidement un suspect et le confient à l’UMIRR, cette unité créée justement pour s’occuper de ce genre d’affaires terribles.

 

Huit jours plus tard, l’homme disparaît. Il s’évade des locaux de l’UMIRR pendant que les enquêteurs préparent son dossier judiciaire. Comment une telle chose peut-elle arriver dans une unité spécialisée  de la police et de la gendarmerie ? La question embarrasse tout le monde, du ministre de la Justice jusqu’aux responsables de l’unité.

 

L’arrestation du fugitif le 13 août ne calme pas les esprits. Au contraire, son transfert vers un autre lieu “plus sûr” confirme que quelque chose ne va pas du tout à l’UMIRR. Si cette structure ne peut même pas garder ses détenus, à quoi sert-elle ?

 

Le Conseil des ministres du 14 août a discuté de cette affaire. Les ministres se posent les vraies questions : pourquoi cette évasion ? Comment l’empêcher à l’avenir ? Certains parlent de corruption, d’autres pointent le manque de moyens. Personne n’a de réponses satisfaisantes.

 

Mais l’évasion n’est que la partie visible du problème. D’autres informations sortent progressivement. L’UMIRR détient des enfants de 11 à 13 ans dans ses locaux. Cette pratique viole la loi sur la protection des mineurs. Une unité censée protéger les enfants les emprisonne. Le paradoxe dérange.

 

Ces révélations changent la donne. L’UMIRR devait représenter la solution moderne contre les violences sexuelles. Elle incarnait l’engagement de l’État à protéger femmes et enfants. Aujourd’hui, elle accumule les problèmes : évasions, détentions illégales de mineurs, procédures bâclées.

 

Le cas de Bokila force une réflexion plus large. Les structures existantes fonctionnent-elles vraiment ? Les moyens alloués suffisent-ils ? Les procédures sont-elles respectées ? Ces questions dépassent le seul cadre de l’UMIRR. Elles touchent tout le système judiciaire centrafricain.

 

L’affaire embarrasse d’autant plus qu’elle survient dans un contexte tendu. La République centrafricaine travaille à reconstruire ses institutions après des années de crise et de la main mise du groupe Wagner. Chaque dysfonctionnement remet en question cette reconstruction. Chaque échec nourrit le scepticisme de la population.

 

Les autorités doivent maintenant réagir. Réformer l’UMIRR devient une priorité. Améliorer la sécurité, clarifier les procédures, former le personnel – tout cela demande du temps et de l’argent. Mais ne rien faire reviendrait à abandonner les victimes de violences sexuelles.

 

L’évasion de Bokila restera dans les mémoires. Elle rappelle que créer une institution ne suffit pas. Il faut aussi la faire fonctionner correctement. La République centrafricaine l’apprend à ses dépens.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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