Vakaga : quel avenir pour la jeunesse ?

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Vakaga : quel avenir pour la jeunesse ?

 

Vakaga : quel avenir pour la jeunesse ?
Le marché de Birao. CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans la Vakaga, les jeunes peinent à trouver un emploi stable. Sans opportunités, ils se tournent vers des petits boulots pour survivre.

 

En tout cas, pour trouver un travail en République centrafricaine est déjà un défi, même dans la capitale, Bangui. Mais dans la préfecture de la Vakaga, c’est encore plus compliqué. Les jeunes, qu’ils soient diplômés ou non, se retrouvent souvent sans perspectives. Beaucoup abandonnent leurs rêves pour se lancer dans des activités manuelles comme la maçonnerie, la menuiserie ou la couture, ou encore dans le petit commerce, comme vendre des produits dans la rue. Ces métiers, bien qu’indispensable pour gagner de quoi vivre, ne permettent pas de bâtir un avenir stable.

 

À Birao, capitale  provinciale de la Vakaga, la situation est encore plus préoccupante. Les emplois dépendent presque entièrement des organisations internationales, comme les ONG ou la MINUSCA, la mission de l’ONU en Centrafrique, ainsi que de quelques rares postes au sein du gouvernement. Mais ces opportunités sont limitées et souvent temporaires. Quand ces organisations réduisent leurs activités, les jeunes se retrouvent sans rien, et la situation devient encore plus dure. L’économie locale, freinée par l’isolement de la région, l’absence de routes correctes et le manque d’investissements, n’offre presque aucune alternative.

 

Prenez Yusuf Ali, par exemple. Ce jeune bachelier voulait devenir médecin, mais sans argent pour étudier à Bangui, il a appris la couture pour s’en sortir. Comme lui, beaucoup de jeunes de la Vakaga mettent leurs ambitions de côté pour des activités qui rapportent juste de quoi manger. Oussama Malik, un agent de sécurité à Birao, apprend aussi la couture pour compléter son salaire. Il explique que sans ces petits boulots, survivre est presque impossible. Même les emplois dans les ONG, très convoités, sont rares et ne durent pas.

 

Mandindo Enseigneur, responsable local de la jeunesse et des sports, admet que la situation est compliquée. Il souligne que la MINUSCA et les ONG offrent parfois des petits contrats ou des travaux temporaires, ce qui aide certains jeunes à tenir le coup. Mais tout le monde le sait : ces efforts ne suffisent pas. Ils ne remplacent pas une vraie politique pour créer des emplois durables dans la région.

 

Le gouvernement, à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports, organise des sessions pour expliquer aux jeunes la réalité du marché du travail. Mais parler des problèmes ne les résout pas. Ce qu’il faut, c’est former les jeunes, les aider à lancer leurs propres projets et développer la Vakaga avec des routes, des écoles et des entreprises. Sans cela, la région reste coupée du reste du pays, et les jeunes continuent de bricoler pour survivre.

 

Cette situation montre un problème plus large : les régions comme la Vakaga sont laissées pour compte. Les jeunes ont du potentiel, mais sans opportunités, ils ne peuvent pas avancer. Les ONG et la MINUSCA font ce qu’elles peuvent, mais c’est à l’État de prendre ses responsabilités pour offrir un avenir à cette jeunesse….

 

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