Touadera fête sa neuvième année au pouvoir, Bangui se retrouve sous l’eau : le premier signe annonciateur de Dieu

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
En ce 30 mars 2025, neuvième année de règne de Touadéra, Bangui sombre sous des eaux boueuses, un déluge perçu comme un signe céleste contre un président qui trahit ses promesses et son peuple.
En effet, le 30 mars 2025, Bangui, la capitale centrafricaine aurait dû vibrer au rythme des célébrations marquant les neuf ans de pouvoir de Faustin Archange Touadéra, arrivé à la tête du pays le 30 mars 2016. Mais au lieu des festivités prévues par le régime, c’est une pluie torrentielle qui s’est abattue sur la ville, transformant les rues en rivières boueuses, engloutissant des quartiers entiers et ravageant des dizaines, voire des centaines d’habitations. Un déluge qui, pour beaucoup, ressemble à un message divin, une colère céleste contre un président accusé d’avoir trahi son peuple, son serment et son pays.
Une catastrophe révélateur
À 13h27, une vidéo circule sur les réseaux sociaux : un homme, debout dans une rue submergée, filme l’eau brunâtre qui recouvre tout. Des habitants pataugent, certains à pied, d’autres à moto, tandis que des voitures luttent pour avancer. Les maisons en argile, fragiles, semblent prêtes à s’effondrer, et une clôture blanche émerge à peine de l’inondation. Plus loin, une autre scène : un motard en t-shirt jaune traverse une rue inondée, entouré de badauds impuissants, devant des maisonnettes en tôle qui tiennent à peine debout. Dans le quartier Sato, à la sortie nord de la capitale, , une voiture blanche est à moitié noyée, pendant que deux passants, dont l’un en rouge, marchent dans l’eau, près d’une pile de pneus noirs abandonnés. Les palmiers ploient sous le ciel gris, comme témoins muets d’un chaos qui n’émeut pas ceux qui dirigent.
Pendant ce temps, où est Touadéra ? Selon les témoignages qui fusent sur Facebook et WhatsApp, le président est retranché dans le stade 20 000 places, un verre de whisky à la main, dansant avec ses proches, et fête son anniversaire loin des cris de désespoir des mamans dont les maisons s’écroulent, des enfants qui vont dormir ce soir sur des matelas trempés, des travailleurs qui n’ont plus rien. Les Centrafricains, eux, souffrent. Les habitations fondent sous la pluie, les lits sont gorgés d’eau, et la misère s’installe un peu plus dans des vies déjà affaiblies par des années de promesses non tenues.

Une constitution trahie
Ce 30 mars 2025 n’est pas qu’une catastrophe naturelle ; c’est un symbole. Neuf ans après son arrivée au pouvoir, Touadéra semble avoir oublié le serment prêté devant Dieu et la nation, le 30 mars 2016, puis renouvelé en 2021. Il avait juré d’observer scrupuleusement la Constitution, de ne jamais réviser le nombre ni la durée de ses mandats, de ne pas céder à des ambitions personnelles. Pourtant, en août 2023, il a promulgué une nouvelle Constitution, taillée sur mesure pour lui offrir un troisième mandat, voire une présidence à vie, en allongeant le mandat présidentiel de cinq à sept ans. Un coup de force qui a fait voler en éclats ses engagements, sous les yeux d’un peuple qui n’en peut plus.
« Pendant que nous souffrons sous l’eau et la misère, lui est dans ses étages, bien au sec, à siroter son whisky », lâche un jeune homme dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. La colère gronde, et elle est légitime. Car ce n’est pas seulement la pluie qui frappe Bangui ce jour-là ; c’est le poids d’un régime qui a tourné le dos à ses citoyens. Les habitants des quartiers inondés, PK10, Sato, Saint-Jean-Galabadja, Don Bosco, Combattant et autres, racontent des nuits sans sommeil, des enfants frigorifiés, des biens emportés par les flots. « On nous parle d’un empoisonnement de Touadéra au whisky, mais c’est nous qu’on empoisonne avec son indifférence ! », s’écrie ce même jeune, avec une rage visible.
La haute trahison d’un président déconnecté
Revenons à ce serment. En 2021, devant la présidente de la Cour constitutionnelle d’alors, Danièle Darlan, Touadéra avait promis de ne jamais toucher à la limite des mandats. Darlan l’avait averti : ses paroles seraient consignées, archivées, pour qu’on puisse y revenir en cas de besoin. Aujourd’hui, ces mots résonnent comme une condamnation. En 2023, il a balayé cet engagement, forçant une nouvelle Constitution malgré les cris de l’opposition et les alertes de la société civile. Martin Ziguélé, ancien Premier ministre, l’avait prédit : persister dans cette voie, c’est plonger le pays dans le chaos. Et ce 30 mars 2025, le chaos est là, dans les rues inondées, dans les cœurs brisés, dans la défiance qui monte.
Le jeune homme de la vidéo ne s’arrête pas là. Il appelle à rejoindre la manifestation populaire du 4 avril, devant le siège de la MINUSCA sur l’avenue Barthélemy-Boganda. « On en a marre ! », hurle-t-il. Et il n’est pas seul. Sur les réseaux sociaux, les messages se multiplient : « Touadéra doit partir », « Neuf ans de trop », « Dieu a parlé aujourd’hui ». La pluie, disent certains, est un signe. Un avertissement. Mais le président, retranché dans son palais ou ses célébrations, semble sourd aux grondements du ciel et de son peuple.
Un pays dans le chaos
Neuf ans de pouvoir, et quoi ? Une économie en ruines, une nation divisée, une armée incapable de protéger les citoyens face aux groupes armés qui sévissent encore. Les routes promises ne sont pas construites, les écoles et les hôpitaux manquent, les ressources naturelles sont pillées sous le nez d’un peuple affamé. Et maintenant, cette pluie qui noie ce qui reste d’espoir. Touadéra avait juré de consolider l’unité nationale, de préserver la paix, d’assurer le bien-être des Centrafricains. À la place, il offre des inondations, des mensonges et une soif de pouvoir insatiable.
Ce 30 mars 2025 restera dans les mémoires comme le jour où la nature et le peuple ont crié leur ras-le-bol. Si Touadéra persiste à briguer un troisième mandat, il ne fera qu’attiser un feu déjà ardent. Car un président qui trahit son serment, qui danse pendant que ses citoyens pleurent, ne mérite ni whisky ni palais. Il mérite le jugement de l’histoire – et peut-être celui de Dieu, qui, ce dimanche, a fait pleuvoir sa colère sur Bangui….
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