L’énigme de l’intérim présidentiel en Centrafrique : Quand la Constitution du 30 août 2023 révèle ses failles face à la maladie du Président Touadera….

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L’énigme de l’intérim présidentiel en Centrafrique :  Quand la Constitution du 30 août 2023 révèle ses failles face à la maladie du Président Touadera

 

Qui dirige actuellement la Centrafrique? L’énigme de l’intérim présidentiel – Quand la Constitution du 30 août 2023 révèle ses failles face à la maladie du Président

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le président Faustin-Archange Touadéra est malade. Son évacuation en urgence vers Bruxelles montre les carences de la nouvelle Constitution, plongeant le pays dans l’incertitude durant une semaine quant à son leadership.

 

Le 21 juin dernier, à 3 heures du matin, le président Touadéra a été évacué en urgence vers la Belgique, et son hospitalisation à Bruxelles était confirmée. Il a souffert d’un cancer de colon, incluant vomissements et diarrhées hémorragiques, ainsi qu’une chute. Cette situation, extrêmement sérieuse pour le Chef de l’État, place la République Centrafricaine dans une position délicate, d’autant plus que le poste de Vice-Président de la République est actuellement vacant.

 

En effet, la nouvelle Constitution, adoptée par référendum en juillet 2023, devait apporter clarté et stabilité institutionnelle. Pourtant, c’est elle qui est aujourd’hui pointée du doigt pour son imprécision concernant la suppléance du Président en cas de vacance ou d’empêchement, surtout en l’absence d’un Vice-Président.

 

L’Article 81 de la Constitution détaille les conditions de vacance de la présidence (décès, démission, destitution, condamnation ou empêchement définitif). Il stipule clairement qu’en cas de démission, destitution, empêchement définitif ou décès du Président, le Vice-Président de la République assure l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau Président. Le même article ajoute que si le Vice-Président est lui-même empêché (décès, démission, empêchement absolu), le Président de la République nomme un nouveau Vice-Président….

 

C’est ici que l’ambiguïté surgit, créant un véritable casse-tête juridique et politique :

 

Le Président est malade et potentiellement empêché.

 

Il n’y a pas de Vice-Président en fonction.

 Qui, dans ce cas, est habilité à nommer un nouveau Vice-Président si le Président actuel est incapable de le faire ?

La Constitution prévoit que le Président de l’Assemblée Nationale assure l’intérim uniquement “en cas de décès ou d’invalidité” du Président élu, et ce, dans le délai entre la proclamation des résultats de l’élection présidentielle et la prestation de serment (Article 71, alinéa 5). Or, la situation actuelle concerne un Président en exercice….

Par conséquent, dans le scénario actuel d’un Président malade et d’un poste de Vice-Président vacant, la Constitution ne fournit pas de réponse explicite quant à la chaîne de commandement. C’est un véritable vide juridique qui laisse le pays dans une situation de flou institutionnel total….

 

L’ambiguïté de cette nouvelle Constitution, censée organiser et encadrer l’exercice du pouvoir, est désormais pleinement exposée. Il est impératif que les autorités centrafricaines clarifient rapidement la situation pour éviter dans l’avenir proche une crise institutionnelle majeure et restaurer la confiance dans le fonctionnement de l’État.

 

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