Ouanda-Djallé : Hassan Come, candidat du MCU, s’attaque désormais au sultan Massanguia Ngrebaye Abdallah

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Ouanda-Djallé : Hassan Come, candidat du MCU, s’attaque désormais au sultan Massanguia Ngrebaye Abdallah

 

Hassan Come, ancien ministre du commerce, et candidat du MCU à Ouanda-Djallé
Hassan Come, ancien ministre du commerce, et candidat du MCU à Ouanda-Djallé

 

À Ouanda-Djallé, la politique prend des allures de règlement de comptes. Hassan Come, ancien ministre du Commerce devenu candidat du MCU aux législatives, s’en prend maintenant au sultan Massanguia Ngrebaye Abdallah. Une attaque qui surprend dans cette ville où les tensions montent depuis sa désignation controversée par le congrès du MCU à Bangui.

 

Rédigé le 11 août 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Les règles du MCU sont pourtant claires : quand plusieurs personnes veulent la même place, on organise des primaires. Simple et démocratique. Mais Hassan Come avait d’autres plans. Face au député sortant Adam Idriss Sendé, il a préféré jouer la carte de ses relations mafieuses dans la capitale plutôt que de convaincre sur le terrain.

 

Dès son retour à Ouanda-Djallé après plus de 30 ans d’absence, Hassan Come  annonce sa candidature pour les législatives prochaines. Face à son intension de postuler comme candidat du MCU, les sections locales du parti, femmes et jeunes en tête, insistent désormais pour l’organisation de primaires comme le parti l’exige. Mais la surprise vient du côté de l’ancien ministre Hassan Come lui-même. Il a annoncé dans un premier temps que la liste des candidats devrait être envoyée à Bangui, et c’est l’assemblée nationale qui va désigner le candidat du MCU. Devant la persistance de militants du MCU de Ouanda-Djallé d’organiser seulement les primaires, Hassan Come  a choisit la fuite pour rentrer à Bangui. Mais 24 heures après son arrivée à Bangui, il publie des vieilles photos de lui avec les membres de sa famille sur les réseaux sociaux qu’il est choisi par les militants de Ouanda-Djallé comme le candidat du MCU aux législatives. Pourtant, il n’y avait eu aucun vote, aucune consultation. Juste une décision tombée de son chapeau.

 

Ainsi, le congrès du MCU du 26 juillet  à Bangui entérine cette désignation. Résultat : les habitants de Ouanda-Djallé ne digèrent pas la méthode. Certains parlent même d’organiser une marche pacifique pour exprimer leur désaccord. Rien de révolutionnaire, juste le droit de dire qu’on n’apprécie pas d’être ignoré.

 

Hassan Come interprète différemment ces réactions. Pour lui, c’est de l’opposition au régime. Pire, il désigne un responsable : le sultan Massanguia Ngrebaye Abdallah. L’accusation tombe comme un couperet dans une ville qui connaît bien son sultan. Cette figure respectée n’a jamais fait de politique partisane. Son rôle traditionnel l’en tient éloigné. Mais Hassan Come  a besoin d’un bouc émissaire.

 

La situation se tend davantage quand le maire de la ville entre en scène. Cet ancien commandant du RPRC, aujourd’hui proche de Hassan, évoque des arrestations possibles. Il confie à son adjoint que des dispositions ont été prises pour interpeller des jeunes, accusés de préparer une manifestation “contre le pouvoir”. Aucune manifestation n’aura lieu finalement, mais le message est passé : mieux vaut se taire.

 

Cette méthode divise profondément Ouanda-Djallé. D’un côté, un candidat qui impose sa volonté par la pression. De l’autre, une population qui se sent méprisée dans ses attentes légitimes. Au milieu, un sultan instrumentalisé dans un conflit qui ne le concerne pas.

Les habitants voient dans cette affaire bien plus qu’une simple investiture ratée. C’est leur droit à être consultés qui est bafoué. C’est aussi le respect dû à leurs autorités traditionnelles qui est foulé aux pieds. Le sultan Massanguia Ngrebaye Abdallah représente une stabilité morale dans leur communauté. L’attaquer sans motif valable revient à s’attaquer à un pilier de la société locale.

 

Cette approche de Hassan Come  révèle une conception particulière de la politique : imposer plutôt que convaincre, accuser plutôt qu’écouter. Une méthode qui peut fonctionner à court terme mais qui laisse des traces durables dans les relations sociales.

À Ouanda-Djallé, beaucoup s’interrogent sur l’avenir de leur représentation politique. Si cette méthode devient la norme, que reste-t-il de la démocratie locale ? Comment faire confiance à quelqu’un qui commence son mandat en divisant sa propre communauté ?

Le MCU, parti au pouvoir, devra tirer les leçons de cette affaire. Les règles internes existent pour éviter précisément ce genre de situation. Les ignorer au profit de quelques-uns peut coûter cher en termes de crédibilité et d’adhésion populaire.

 

Pour l’instant, Hassan Come a obtenu ce qu’il voulait : l’investiture de son parti. Mais à quel prix ? Sa candidature, loin de rassembler, cristallise les mécontentements. Ses accusations contre le sultan ne font qu’aggraver son cas auprès d’une population déjà dubitative.

L’histoire de Ouanda-Djallé montre comment une ambition personnelle peut déstabiliser tout un équilibre local. Elle questionne aussi sur les méthodes acceptables en politique. Faut-il tout accepter au nom de la discipline partisane ? Ou existe-t-il des limites à ne pas franchir ?

La réponse viendra peut-être des urnes. En attendant, Ouanda-Djallé vit avec cette tension née d’une candidature imposée et d’un sultan injustement mis en cause. Une situation qui aurait pu être évitée avec un peu plus de respect pour les procédures démocratiques et les sensibilités locales.

 

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