Mathias Barthélemy-Morouba, président de l’Autorité Nationale des Élections, délire en direct sur Radio Centrafrique

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le président de l’Autorité Nationale des Élections, Mathias Barthélemy-Morouba, s’est perdu dans un monologue délirant sur Radio Centrafrique, incapable de répondre aux doutes sur les élections à venir.
Une déclaration électorale qui frise l’absurde
La récente intervention de Mathias Barthélemy-Morouba, président de l’Autorité Nationale des Élections (ANÉ), dans un entretien sur Radio Centrafrique, a de quoi laisser perplexe. Ses propos, censés rassurer sur la préparation des prochaines élections en Centrafrique, sonnent comme une tentative maladroite de maquiller une réalité dégoutante. Loin de convaincre, cette déclaration expose une déconnexion avec les défis réels du pays.
Un recensement déjà entaché de doutes
Le président de l’ANE, Mathias Barthélemy-Morouba, vante des “avancées techniques et logistiques” pour des élections soi-disant transparentes. Mais comment parler de transparence quand le recensement électoral, première étape du processus, est déjà biaisé ? Des voix de la société civile, des leaders politiques et même d’anciens responsables, comme l’ex-Premier ministre Firmin Ngrebada, pointent des grossières irrégularités. Firmin Ngrebada n’a pas mâché ses mots, alertant sur des “hold-up électoraux” en préparation dans sa circonscription de Boali. Ses appels aux autorités locales et à l’ANÉ sont restés sans réponse. Ce silence, loin d’être anodin, trahit une incapacité à affronter les critiques ou, pire, une complaisance face aux dysfonctionnements.
Une indépendance de façade
Mathias Barthélemy-Morouba insiste sur l’indépendance de l’ANE et son “traitement équitable” des candidats. Mais ces mots sonnent creux face à l’histoire récente. Le Conseil constitutionnel, les partis d’opposition comme le BRDC et de nombreux observateurs ont déjà dénoncé la structure même de l’ANE, jugée inapte à organiser des élections fiables. Les leçons des élections de 2020, entachées par des irrégularités massives, semblent n’avoir rien changé. Le président prétend avoir “rectifié” les erreurs passées, mais où sont les correctifs? Le recensement actuel, loin d’être un progrès, est qualifié de “pourri” par les sociétés civiles. Parler de “mécanismes renforcés” dans ce contexte relève soit de l’aveuglement, soit d’une tentative de détourner l’attention.
Un processus électoral au plus bas
Comparer les élections à venir avec celles du passé est édifiant. Même en 2016, en pleine guerre civile, le processus électoral était jugé plus crédible, avec un écart de qualité estimé à 12 % sur un total de 100%. Aujourd’hui, le système semble s’effondrer à un niveau jamais vu, qualifié de “chaotique” et pire que tout ce que le pays a connu. Le président de l’ANE, en balayant ces critiques d’un revers de main, ne fait qu’aggraver le sentiment d’un déni de réalité.
Une communication qui insulte l’intelligence collective
Ce qui dérange le plus, c’est l’aplomb avec lequel Mathias Barthélemy-Morouba présente un tableau optimiste, comme si les Centrafricains n’étaient pas conscients des failles béantes du système. Parler de “maturité du processus électoral” dans un contexte où le recensement est contesté, où les irrégularités s’accumulent et où l’ANÉ reste sourde aux alertes est une insulte à l’intelligence collective. Cette posture, qui frôle l’arrogance, ne peut que creuser le fossé entre les autorités électorales et une population déjà méfiante.
La déclaration du président de l’ANÉ n’est pas seulement décevante, elle est dangereuse. En ignorant les critiques, en refusant de s’attaquer aux vrais problèmes et en se contentant de promesses vagues, Mathias Barthélemy-Morouba met en péril la crédibilité des élections à venir. Le BRDC l’a dit clairement : sans une refonte profonde de l’ANÉ, aucune élection ne peut être jugée fiable. Il est temps que les responsables cessent de se cacher derrière des discours vides et prennent des mesures concrètes pour restaurer la confiance. La Centrafrique mérite mieux qu’un processus électoral qui, pour l’instant, n’inspire que méfiance et désespoir….
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