Mala : une population condamnée aux maladies par l’eau insalubre

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Les habitants de Mala boivent la mort à petites gorgées. Dans cette ville située à 260 kilomètres de Bangui, l’eau pure est devenue un luxe inaccessible. Au centre de santé de Mala, le docteur Polycarpe Pendjuru ne cache plus son désarroi : les malades affluent, le ventre tordu par la douleur, terrassés par des diarrhées violentes. Les analyses sont sans appel : l’eau qu’ils boivent grouille de parasites mortels.
“Nous n’avons pas le choix ici à Mala “, souffle Arsen Nguwaka, chef du village d’Onzi-Mandir-et-Toi. La gorge serrée, il montre les sources boueuses de Mala, où femmes et enfants puisent une eau brunâtre. Les forages, censés fournir une eau potable, sont abandonnés aux ronces, leurs pompes rouillées figées dans un silence accusateur.
Le pire est à venir. “En mars, quand la chaleur assèchera les dernières sources, ce sera l’horreur ici à Mala “, prédit le chef du village, impuissant. Dans cette région sans rivière, la soif pousse les habitants à boire n’importe quelle eau, au péril de leur vie.
Le commandant de gendarmerie de Mala, Jean-Francis Nguerre-Ledbia ne peut que constater le drame qui se joue : “Nos enfants meurent à petit feu. Chaque gorgée de cette eau souillée les empoisonne un peu plus. Et personne ne bouge“.
Pendant que les autorités se complaisent dans leur silence, les mères de Mala continuent de servir à leurs enfants une eau qu’elles savent dangereuse. Le choix est simple : la soif ou la maladie. À Mala, la mort coule du robinet sous le regard indifférent d’un État absent.
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