Le Rassemblement Unitaire dénonce un possible assassinat de l’ancien ministre Armel Sayo

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le Rassemblement Unitaire dénonce le possible assassinat du colonel Armel Sayo, l’ancien ministre des sports, et exige des preuves de vie aux autorités centrafricaines.
Le groupe Wagner aurait publié sur sa chaîne Telegram des images montrant l’exécution par décapitation du Colonel Armel Ningatouloum Sayo. Ces informations, diffusées le 18 juillet 2025, ont poussé le Rassemblement Unitaire à publier un communiqué demandant des clarifications urgentes aux autorités de Bangui.
Le Colonel Armel Sayo dirigeait le groupe armé CMSPR avant d’être livré par le Cameroun aux autorités centrafricaines le 5 avril 2025. Détenu au Camp de Roux, il était sous la garde directe du pouvoir en place. Par contre, Nourd Gregaza, président du parti PRNC, avait été arrêté par des éléments Wagner et se trouvait en détention depuis neuf mois.
Selon le communiqué du Rassemblement Unitaire, les deux hommes auraient été torturés à l’ancien Palais de Berengo après leur passage par l’Office central de répression du banditisme. Plus de 24 heures après la diffusion de ces allégations, aucune réaction officielle n’est venue confirmer ou démentir ces informations.
L’organisation politique pointe du doigt ce qu’elle qualifie de “mode opératoire ordinaire” en Centrafrique. Elle rappelle la disparition de Célestin Leman Bakoyogo et Élie Gouegué, leaders du groupe Azandé Ani Kpi Gbé, enlevés à l’OCRB le 25 janvier 2025 et dont le sort reste inconnu.
Le silence des autorités alimente les interrogations. Si ces images constituent une manipulation, le Rassemblement Unitaire dénonce l’utilisation de l’angoisse des familles comme une forme de “traitement inhumain”. Si elles sont authentiques, l’organisation y voit la preuve d’un système judiciaire défaillant où les exécutions extrajudiciaires remplacent les procès équitables.
Le document, signé par le Coordinateur Général Pr Jean-François Akandji-Kombé, formule plusieurs demandes précises. Le pouvoir de Bangui doit fournir des preuves de vie crédibles ou remettre les dépouilles aux familles. Le Cameroun, qui a extradé Sayo, et la France, dont ce dernier possède également la nationalité, sont appelés à intervenir.
L’organisation réitère sa position sur le traitement des chefs de groupes armés. Elle demande soit leur libération immédiate, soit des poursuites judiciaires impartiales pour tous, y compris Ali Darassa, Ousmane Sembe, Hassan Bouba et Djoubaye Abazen.
Le communiqué a été transmis à la Présidence centrafricaine, à l’Ambassade de France, à la MINUSCA, à l’Union africaine et au bureau du Procureur de la Cour pénale internationale. Cette diffusion large témoigne de la volonté du Rassemblement Unitaire de donner une dimension internationale à cette affaire.
L’État centrafricain s’était engagé au respect des conventions internationales sur les droits humains. L’absence de réaction officielle face à ces allégations interroge sur la capacité du gouvernement à garantir la protection de tous ses citoyens, y compris ceux en détention.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de questionnements sur l’état de droit en Centrafrique. Les familles des victimes attendent des réponses concrètes, tandis que la communauté internationale observe l’évolution de la situation avec attention….
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