Le MPC désormais aux mains des rebelles soudanais : Al-Khatim nomme un rebelle soudanais du FSR comme chef d’état-major et remplace ses propres hommes par des rebelles soudanais

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Le MPC désormais aux mains des rebelles soudanais : Al-Khatim nomme un rebelle soudanais du FSR comme chef d’état-major et remplace ses propres hommes par des rebelles soudanais

Le MPC désormais aux mains des rebelles soudanais : Al-Khatim nomme un rebelle soudanais du FSR comme chef d’état-major et remplace ses propres hommes par des rebelles soudanais
Général Djido Ali, le rebelle soudanais nommé chef d’État-major du MPC par Al-Khatim

 

 

Rédigé le 29 octobre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

 Le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) n’est plus ce qu’il était. Le chef rebelle Mahamat Al-Khatim vient de franchir une ligne rouge en nommant un rebelle soudanais des Forces de Soutien Rapide (FSR) comme chef d’état-major général de son mouvement. Des centaines de combattants soudanais ont débarqué sur les chantiers miniers de Markounda et de Kouki.

 

 

Corbeau News Centrafrique a obtenu copie de la note de service n°001/2025 datée du 16 août 2025, signée par le Général Alkatim Mahamat, président fondateur du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique. Ce document officiel nomme le Général Djido Ali comme chef d’état-major général des armées du MPC.

 

Djido Ali n’est pas du pays. C’est un rebelle des Forces de Soutien Rapide (FSR), la milice paramilitaire soudanaise qui se bat actuellement contre l’armée régulière au Soudan dans une guerre civile sanglante. Comment un rebelle d’une milice étrangère peut-il devenir chef d’état-major d’un mouvement rebelle  d’un autre pays ? Comment peut-on accepter qu’un étranger commande des hommes censés se battre pour des revendications locales ?

 

La réponse est simple : le MPC n’existe plus comme mouvement rebelle avec des revendications politiques. Il est devenu une coquille vide utilisée par Al-Khatim pour contrôler les chantiers miniers en partenariat avec Wagner. Et pour maintenir ce contrôle, Al-Khatim a besoin d’hommes armés. Comme les combattants du MPC ont presque tous déserté son mouvement, il fait venir des Soudanais.

 

Avec l’arrivée du Général Djido Ali, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de rebelles soudanais des FSR ont débarqué en Centrafrique. Ils ont été positionnés sur les chantiers miniers que contrôle Al-Khatim, notamment dans la région de Markounda et de Kouki, ainsi que sur le site minier de Fiesi.

 

Ces chantiers produisent de l’or et des diamants. Wagner en assure la sécurité et récupère une part importante de la production. Al-Khatim fournit la main-d’œuvre armée pour protéger les sites et empêcher les anciens combattants de venir réclamer leur part.

 

Mais les rebelles du MPC ont presque tous déserté. Beaucoup sont partis faire du commerce. D’autres ont rejoint l’UPC (Unité pour la Paix en Centrafrique), le mouvement rival dirigé par Ali Darassa. D’autres encore travaillent maintenant comme ouvriers sur les mêmes chantiers miniers qu’ils contrôlaient autrefois les armes à la main.

 

Le Général Anour Moussa, ancien chef d’état-major d’Al-Khatim, a fait défection avec une partie importante de ses hommes. Il a refusé de coopérer avec Wagner et de transformer le MPC en milice au service des intérêts miniers russes.

 

Face à cette hémorragie, Al-Khatim a trouvé la solution : remplacer les combattants du MPC par des Soudanais. Des hommes qui ne connaissent rien au pays. Qui n’ont aucun lien avec les populations locales. Mais qui acceptent d’être payés pour garder les chantiers miniers.

 

Lundi dernier, les rebelles soudanais du FSR stationnés sur le chantier minier de Fiesi ont célébré bruyamment la prise de la ville d’El Fasher au Soudan par leurs camarades du FSR. Cette bataille au Soudan a fait des centaines de morts. Des civils ont été massacrés. Mais pour les rebelles FSR en Centrafrique, c’était une victoire à fêter.

 

Ils ont tiré en l’air avec leurs armes automatiques. Pendant des heures. Ils ont fait des vidéos. Ils ont dansé. Ils ont célébré comme s’ils étaient au Soudan, pas en Centrafrique.

 

Ces vidéos ont été partagées massivement sur les réseaux sociaux. On y voit des dizaines d’hommes armés en treillis militaire qui tirent des rafales dans le ciel. On entend les cris de joie. On voit le Général Djido Ali, le nouveau chef d’état-major soudanais du MPC, au milieu d’eux.

 

Ces images ont choqué beaucoup de gens. Comment des rebelles étrangers peuvent-ils célébrer une victoire militaire dans leur pays d’origine en tirant en l’air sur le sol centrafricain ? Comment peuvent-ils transformer un chantier minier en base arrière pour leur guerre au Soudan ?

 

Le lendemain, mardi, un jeune homme qui travaillait sur le même chantier est allé voir les rebelles soudanais. Il était ancien rebelle du MPC avant de quitter le mouvement pour travailler comme ouvrier minier.

 

Le jeune a dit poliment : “Vous avez fait trop de bruit hier. Vous avez tiré en l’air pendant des heures. Ça peut nous créer des problèmes avec les autorités et avec Wagner. Ce n’est pas bien. Vous devez rester calmes.”

 

C’était une remarque de bon sens. Une demande raisonnable. Il ne les insultait pas. Il ne les attaquait pas. Il leur demandait simplement de faire attention.

 

La réaction des rebelles soudanais a été d’une violence inouïe. Ils ont arrêté ce jeune. Ils l’ont attaché avec des câbles métalliques. Ils l’ont torturé. Pendant des heures. Jusqu’à ce qu’il meure.

 

Cet ex-rebelle du MPC est mort mardi sur le chantier minier de Fiesi, torturé à mort par des rebelles étrangers parce qu’il leur avait demandé de ne pas tirer en l’air.

 

Le même jour, les rebelles soudanais et les éléments d’Al-Khatim ont arrêté deux autres anciens combattants du MPC sur le chantier minier de Balaka.

 

Il s’agit de Ridwan, commandant de secteur, et du Général Bourma, son adjoint. Ils ont été arrêtés par le comité mixte composé de Wagner et des éléments d’Al-Khatim. Ils ont été remis aux mercenaires russes.

 

Ridwan est le frère du Général Anour Moussa, l’ancien chef d’état-major d’Al-Khatim qui a fait défection parce qu’il refusait de coopérer avec Wagner. Visiblement, Al-Khatim règle ses comptes. Il utilise Wagner et ses nouveaux mercenaires soudanais pour traquer tous ceux qui ont quitté son mouvement ou qui appartiennent aux familles de ceux qui l’ont quitté.

 

Le MPC n’est plus un mouvement rebelle avec des revendications politiques ou sociales. C’est devenu une milice étrangère au service des intérêts miniers de Wagner.

 

Son chef d’état-major est soudanais. Ses combattants sont soudanais. Ils célèbrent les victoires des rebelles soudanais au Soudan. Ils torturent des anciens combattants du MPC qui osent les critiquer. Ils arrêtent des ex-rebelles et les livrent à Wagner.

 

Et tout cela se passe sous les yeux du régime Touadéra. Sans que le gouvernement ne réagisse. Sans que l’armée nationale n’intervienne. Sans que personne ne dise : stop, on ne peut pas accepter qu’une milice étrangère torture nos compatriotes sur notre sol.

 

Le régime Touadéra parle de désarmement. Il appelle les rebelles à déposer les armes et à s’intégrer dans l’armée nationale ou dans la vie civile. Al-Khatim a signé un accord de désarmement avec le gouvernement.

 

Alors quand viendra le moment du désarmement, ces rebelles soudanais seront intégrés dans les FACA. Ils demanderont leurs grades. Le Général Djido Ali dira qu’il était chef d’état-major du MPC, donc il veut être intégré comme général dans l’armée. Et le régime acceptera.

 

On aura des généraux soudanais dans l’armée. Des hommes qui ne parlent pas sango. Qui ne connaissent rien au pays. Qui viennent d’une milice paramilitaire impliquée dans des massacres au Soudan. Mais qui porteront l’uniforme des FACA et toucheront un salaire payé par les contribuables.

 

C’est incroyable. Mais c’est exactement ce qui va se passer. Parce que le régime Touadéra a transformé le désarmement en business. Al-Khatim amène des Soudanais, il les inscrit comme membres du MPC, et ensuite il demande leur intégration dans l’armée nationale. Et le gouvernement accepte.

 

L’armée est déjà pleine d’étrangers. Tous sont venus en Centrafrique comme rebelles ou comme mercenaires. Ensuite, ils ont été intégrés dans les FACA avec des grades d’officiers.

 

Maintenant, on va ajouter des centaines de combattants des Forces de Soutien Rapide du Soudan. Des hommes qui se battent actuellement dans une guerre civile au Soudan. Des hommes qui commettent des massacres de civils. Des hommes qui torturent des anciens rebelles du MPC à mort quand ils osent leur demander de rester calmes.

 

Ces hommes-là vont devenir des soldats de l’armée. Ils vont porter l’uniforme national. Ils vont avoir le droit de circuler armés partout dans le pays. Et demain, quand ils commettront des exactions contre la population, on dira : ce sont des soldats des FACA, on ne peut rien faire.

 

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