Le BRDC exige que la Minusca cesse son soutien à l’ANE

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le BRDC demande à la Minusca de retirer son appui à l’autorité nationale des élection (ANE) après des révélations sur la corruption qui mine cette institution électorale.
Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) a publié lundi 07 juillet 2025 un communiqué qui bouscule les relations entre la mission onusienne et l’Autorité nationale des élections. L’organisation politique réclame que la Minusca suspende immédiatement son soutien à l’ANE.
Cette demande fait suite à la diffusion d’un enregistrement audio d’Arsène Gbaguidi, directeur des élections à la Minusca. Dans cet audio, dont l’authenticité a été confirmée, le responsable onusien livre un bilan accablant sur le fonctionnement de l’ANE.
Selon les propos de M. Gbaguidi, l’institution électorale centrafricaine souffre de dysfonctionnements majeurs et de problèmes de corruption qui compromettent sa capacité à organiser des élections fiables. Ces déclarations, venant d’un responsable qui suit de près le processus électoral en République centrafricaine, ont provoqué une onde de choc dans l’opinion publique.
Le BRDC considère que ces révélations changent la donne. Comment la Minusca peut-elle continuer à soutenir une institution que son propre expert juge défaillante ? Cette question traverse le communiqué du mouvement politique.
Dans sa déclaration confidentielle, Arsène Gbaguidi rappelle les circonstances particulières de la création de l’ANE actuelle. L’institution a été mise en place le 24 décembre 2020, trois jours seulement avant les élections du 27 décembre. Pour pallier cette contrainte de temps, quatre membres de l’ancienne équipe ont été maintenus pour accompagner la nouvelle structure.
- Gbaguidi révèle dans son enregistrement que ces collaborateurs ont travaillé plus d’un an avec le soutien de la communauté internationale, notamment la Minusca, pour rendre possible l’organisation des élections présidentielle et législatives.
Le responsable onusien aborde également la question du référendum constitutionnel. Il précise que l’ancienne ANE n’avait pas prévu d’organiser ce scrutin. L’ANE actuelle a pris cette décision alors même que la Minusca n’était pas autorisée par le Conseil de sécurité à accompagner la République centrafricaine dans ce processus.
La révision des listes électorales, lancée en 2022, devait constituer le premier test de compétence pour la nouvelle ANE. Ce processus s’inscrivait dans une démarche plus large visant à renforcer la crédibilité des futurs scrutins.
Face à ces révélations, le BRDC exige que la Minusca “tire toutes les conséquences” des déclarations de son directeur des élections. Le mouvement demande une suspension de l’appui onusien jusqu’à ce que l’ANE soit complètement restructurée.
Pour le BRDC, continuer à soutenir l’ANE dans ces conditions nuirait gravement à la crédibilité de la mission onusienne en Centrafrique. L’organisation politique attend désormais un repositionnement clair de la Minusca face à l’institution électorale centrafricaine.
Cette affaire, révélée par la diffusion de l’audio sur les réseaux sociaux, relance le débat sur la gouvernance électorale en République centrafricaine et questionne le rôle de la communauté internationale dans l’accompagnement des processus démocratiques en République centrafricaine….
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