EXTRADITION SOUS CONTRÔLE DE WAGNER : LE G-16 DÉNONCE LES CONDITIONS DE TRANSFERT DE SAYO ARMEL DU CAMEROUN VERS LA CENTRAFRIQUE

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Une organisation de la société civile centrafricaine s’inquiète des conditions d’extradition d’Armel SAYO vers Bangui et pointe du doigt les risques de violations des droits humains dans cette affaire qui pose des nombreuses questions diplomatiques.
Le 5 mai 2025, Armel SAYO a été extradé du Cameroun vers la République centrafricaine (RCA), selon un communiqué publié le 9 mai 2025 par le G-16, un Groupe d’Action des Organisations de la Société Civile Pour la Défense de la Constitution du 30 mars 2016. L’homme avait été interpellé à l’aéroport international de Douala le 17 janvier 2025, suite à un mandat d’arrêt international émis par les autorités centrafricaines.
Le G-16, dans son communiqué, exprime de sérieuses inquiétudes quant au respect des droits fondamentaux de M. SAYO dans cette procédure. L’organisation rappelle que bien que l’extradition soit une procédure légale au sein de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale), elle doit s’accompagner de garanties strictes en matière de droits humains.
Le communiqué souligne également que le Cameroun, comme d’autres pays de la CEMAC, a ratifié en 2004 une convention de coopération judiciaire réglementant les extraditions. Toutefois, le G-16 insiste sur le fait que le Cameroun s’est également engagé, à travers divers textes régionaux et internationaux, à ne jamais procéder à l’extradition d’une personne vers un pays où elle risquerait d’être soumise à la torture, à des traitements cruels et inhumains, ou à une exécution extrajudiciaire.
Le G-16 s’inquiète particulièrement de la situation en Centrafrique, où selon l’organisation, “la séparation des pouvoirs est un leurre“, “la justice est aux ordres“, et “les droits des citoyens sont quotidiennement bafoués”. Dans ce contexte, l’organisation craint que M. SAYO ne puisse bénéficier d’un procès équitable.
Devant cette situation, le G-16 annonce plusieurs actions:
- Il tiendra le Cameroun pour unique responsable de tout préjudice que pourrait subir Armel SAYO en Centrafrique.
- Il se réserve le droit d’utiliser toutes les voies légales pour poursuivre l’État camerounais devant les juridictions africaines.
- Il compte mener des investigations sur la procédure d’extradition pour s’assurer qu’elle n’a pas été entachée d’irrégularités.
Par ailleurs, l’organisation exige des autorités centrafricaines que M. Armel SAYO soit traité avec dignité, que sa présomption d’innocence soit respectée, et qu’il ait accès à ses avocats, à des membres de sa famille et à un médecin pour évaluer son état de santé.
Le communiqué du G-16 révèle également que Clarisse SAYO et Aristide SAYO, respectivement sœur et frère d’Armel SAYO, seraient également détenus. Le G-16 exige leur libération immédiate et sans condition si leurs détentions n’ont aucun lien avec les faits reprochés à leur frère.
En un mot, le G-16 appelle à la vigilance de l’ensemble du corps judiciaire centrafricain, y compris le tribunal militaire, pour que justice soit rendue dans l’intérêt du peuple centrafricain et dans le respect des droits fondamentaux….
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