“Cortège de la mort” : Le mathématicien Gaston N’Guérékata fustige l’indifférence criminelle de Touadera

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“Cortège de la mort” : Le mathématicien Gaston N’Guérékata fustige l’indifférence criminelle de Touadera

 

Le mathématicien Gaston N'Guérékata fustige l'indifférence criminelle de Touadera
Le véhicule du Directeur général de l’ASSECNA percutant un poste de police et des motos au quartier Combattant, dans le 8e arrondissement de Bangui

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Bangui pleure ses morts tandis que le président Faustin Archange Touadera s’envole vers l’Europe, poussant Le mathématicien Gaston N’Guérékata à fustiger cette indifférence criminelle de ce soi-disant homme de Dieu.

 

Ils l’appellent désormais le “cortège de la mort“. Ces convois présidentiels qui fendent les rues de Bangui comme des foudres de guerre, semant terreur et désolation sur leur passage.

 

Le Dimanche 1er juin 2025, ce sinistre surnom a encore pris tout son sens sur l’avenue des Martyrs, à hauteur du huitième arrondissement de la capitale. Quatre compatriotes ont perdu la vie, plusieurs autres gisent blessés, des familles pleurent à cause d’un accident causé par ce cortège  de la mort au niveau du quartier Combattant. Et pendant ce temps, Faustin Archange Touadera s’envolait tranquillement vers Bruxelles.

 

La colère d’un génie des mathématiques

 

Mais voilà qu’une voix s’élève, puissante comme le tonnerre qui gronde sur les collines de l’Oubangui. Celle du professeur Gaston Mandata N’Guérékata, ce fils de notre terre devenu géant des mathématiques mondiales. Cet homme qui a porté haut les couleurs centrafricaines dans les universités américaines ne mâche pas ses mots face à l’indifférence criminelle de celui qui fut jadis son étudiant.

 

Je ne lui trouve aucune qualité. Même en mathématiques il est très en-dessous de la moyenne”, lance-t-il comme une gifle magistrale à la face du pouvoir. Ces mots résonnent comme les tam-tams de nos ancêtres annonçant la révolte.

"Cortège de la mort" : Le mathématicien Gaston N'Guérékata fustige l'indifférence criminelle de Touadera

 

Quand le maître dénonce l’indignité de l’élève

 

Imaginez la scène : un professeur émérite de l’Université Morgan de Baltimore, décoré de la Légion d’Honneur française, créateur du Prix qui porte son nom et récompense l’excellence mathématique à hauteur de 3 000 dollars, qui se dresse pour fustiger publiquement son ancien étudiant devenu chef de l’État.

 

“Il n’a aucune empathie, aucune compassion”*, martèle le professeur N’Guérékata avec cette vérité crue qui caractérise nos sages quand ils parlent au cœur. “Il aurait dû annuler son voyage à l’annonce de la mort de centrafricains juste au moment de son départ”.

 

Mais non ! Le “cortège de la mort” a continué sa course folle vers l’aéroport, indifférent aux pleurs qui montaient de l’avenue des Martyrs. Indifférent aux familles brisées. Indifférent à cette nation qui saigne.

"Cortège de la mort" : Le mathématicien Gaston N'Guérékata fustige l'indifférence criminelle de Touadera
Une victime de l’accident de la route de véhicule du DG de l’ASECNA du aux allures du cortège de Touadera

 

Le “cortège de la mort” frappe encore et encore

 

Ah, ce “cortège de la mort” ! Combien de fois les Banguissois ont-ils vu ces convois officiels transformer nos rues en champs de bataille ? Combien de fois ont-ils dû se jeter sur les bas-côtés comme des animaux traqués pour éviter la mort qui passe en trombe ?

 

Ce dimanche matin, vers 10 heures, l’avenue des Martyrs – nom prémonitoire s’il en est – a encore justifié son appellation. Le cortège présidentiel, lancé à vive allure vers l’aéroport, a semé la panique. Les usagers ont tenté désespérément de libérer la voie. C’est alors que l’horreur s’est produite : collision violente, quatre morts, des blessés, des motos broyées, un poste de police endommagé.

 

Mais qu’importe ! Le cortège a poursuivi sa route, comme si de rien n’était. Direction : l’Europe, pour des affaires que le commun des mortels peine à comprendre quand le sang coule sur l’asphalte de la capitale.

 

“FAT” : L’acronyme de la honte

 

Dans sa colère, le professeur N’Guérékata va jusqu’à décortiquer les initiales présidentielles avec une ironie qui ferait rire si elle ne révélait pas une vérité si amère : “Il s’appelle FAT, c’est-à-dire F comme Femmes, A comme Argent, T comme Tourisme. En anglais FAT veut dire gras, obèse.”

 

Ces mots cinglants résument à eux seuls l’indifférence criminelle d’un homme qui, selon son ancien professeur, “n’a pas l’étoffe d’un président, ni d’un chef de famille” et “ne comprend pas ses responsabilités”.

 

L’indifférence criminelle dénoncée

 

Car c’est bien d’indifférence criminelle qu’il s’agit. Comment qualifier autrement l’attitude d’un chef d’État qui, informé de la mort de ses compatriotes causée par son propre cortège, choisit de poursuivre son voyage comme si rien ne s’était passé ?

 

Plus grave encore : aucun mot de condoléances. Aucune déclaration présidentielle. Aucune journée de deuil décrétée. Le silence radio total ! Comme si ces quatre vies centrafricaines ne valaient pas même quelques mots de compassion ou un geste de respect envers les familles endeuillées.

 

Dans n’importe quel pays civilisé, un président aurait immédiatement suspendu ses activités, présenté ses condoléances à la nation et ordonné un deuil national. Mais ici, c’est le néant absolu. L’indifférence poussée à son paroxysme.

 

“Bizarre. Il possède tous les défauts, tout le mal du monde”, constate amèrement le mathématicien, usant de cette franchise qui honore nos intellectuels quand ils refusent de se taire face à l’injustice.

 

Le cri d’un patriote blessé

 

Derrière ces mots durs, il y a la souffrance d’un homme qui a consacré sa vie à élever le nom de la Centrafrique dans les sphères académiques internationales. Le professeur N’Guérékata, premier Centrafricain docteur en mathématiques, lauréat de prix prestigieux, représente cette élite intellectuelle qui refuse de fermer les yeux sur les dérives du pouvoir.

 

“Désolé de paraître excessif, mais il le mérite”, assume-t-il, conscient que ses propos choqueront mais déterminé à dire cette vérité que beaucoup pensent tout bas.

 

Bangui orpheline de ses dirigeants

 

Aujourd’hui, tandis que quatre familles centrafricaines préparent les funérailles de leurs proches fauchés par le “cortège de la mort”, tandis que des blessés luttent dans les hôpitaux de fortune de Bangui, le président de la République vaque à ses occupations européennes.

 

Pas un mot. Pas une pensée. Pas même un message de condoléances transmis par un secrétaire. Les familles endeuillées sont laissées à leur douleur, abandonnées par celui qui devait être leur père protecteur. Aucune journée de deuil national n’a été décrétée, comme si ces morts ne méritaient même pas quelques heures de recueillement officiel.

 

Cette indifférence criminelle, dénoncée avec courage par le professeur Gaston N’Guérékata, résonne comme un appel à la conscience dans une nation qui peine à reconnaître ses fils dans ceux qui la dirigent.

 

Le mathématicien a parlé. Ses équations ne mentent pas : quand l’humanité se soustrait du pouvoir, il ne reste que l’indifférence criminelle. Et cette fois, elle a tué quatre de nos frères sur l’avenue des Martyrs….

 

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