Centrafrique : pillage, incendie des habitation et assassinat, les mercenaires russes sèment le chaos dans le village de Mboula, dans la Nana-Mambéré

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pillage, incendie des habitation et assassinat, les mercenaires russes sèment le chaos dans le village de Mboula, dans la Nana-Mambéré

 

Incendie du Mboula, dans la Nana-Mambéré, par les mercenaires russes
Incendie du Mboula, dans la Nana-Mambéré, par les mercenaires russes. Photo CNC

 

Rédigé le 17 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

  Le 12 septembre dernier, des mercenaires russes du groupe Wagner ont attaqué le village de Mboula, dans la commune de Djotoua (Nana-Mambéré). Dix-huit maisons incendiées, des civils torturés, des réserves détruites, des explosifs posés. Le scénario de terre brûlée  que les mercenaires russes font dans le village de Bowaye, 70 kilomètres de Bossangoa, et à Zemio, dans le Haut-Mbomou, s’est répété avec la même brutalité dans le village Mboula.

 

Le vendredi 12 septembre, tôt dans la matinée, plusieurs motos parties de Bouar se sont mises à la direction du village de Mboula . Ces motos, résonnée à distance, siffle comme une alerte de danger à l’oreille des habitants du village de Mboula.   Pour ces dernier, ce bruit familier ne laissait aucun doute : les mercenaires russes arrivaient, et c’est la mort sans doute. La panique s’est immédiatement installée. Certains ont abandonné leurs activités, fuyant vers la brousse. D’autres, surpris, n’ont pas eu le temps de s’échapper.

Dans le village de Mboula, dans la Nana-Mambéré, après le passage criminel des russes
Dans le village de Mboula, dans la Nana-Mambéré, après le passage criminel des russes

 

Une fois dans le village, les assaillants ont capturé trois jeunes  qui s’apprêtaient à s’enfuir également dans la brousse. Malheureusement pour eux, ils sont tombés dans le filet de ces criminels russes. Regroupés, ces jeunes ont subi  une interrogation musclée sur la présence du général Marcel Ndalé, chef de la CPC dans la Nana-Mambéré. « Où est Ndalé ? », répétaient-ils. Les villageois ont affirmé qu’aucun rebelle ne se trouvait dans leur village. Rapidement, les Wagner sont très mécontents de la réponse, et la tension monte de plusieurs crans.

 

Heureusement pour les trois jeunes, le chef du groupe du village de Mboula est revenu au village avec son fils pour dialoguer avec les mercenaires russes, pensant que ces derniers se contenteraient de poser des questions. Il s’est présenté, mais a été immédiatement capturé, ligoté avant d’être torturé. Son fils, arrêté également à ses côtés, a subi les mêmes sévices corporelle, avec la main fracturée sous les coups. Un autre jeune, nommé Apo, a également été arrêté, attaché avec des câbles et battu.

 

Et ce n’est que le début. Les mercenaires n’en sont pas restés là. Ils ont commencé à incendier environ dix-huit maisons, détruisant les réserves alimentaires que les familles gardaient pour survivre pendant les mois difficiles. Les sacs de sel, les marmites, les ustensiles de cuisine et plusieurs motos ont été pillés par ces criminels russes. Le bétail, notamment des cabris, des poulets, des chèvres, des cochons, a aussi été emporté ou tué. Le pillage a été grave à tel point que le village est devenu très rapidement martyrs et vidé de ses habitants.

 

Avant de quitter Mboula, les mercenaires russes ont posé près d’une dizaine d’explosifs dans les habitations et les alentours. Lorsque les habitants sont revenus, pensant que les russes sont partis, et le village est redevenu calme, plusieurs engins ont commencé à exploser, provoquant de nouvelles victimes et aggravant la panique au sein de la population. Les mines laissées par Wagner continuent de menacer la population, ajoutant la peur permanente aux destructions déjà subies.

 

Rappelons que ce mode opératoire : attaque en motos, interrogatoires violents, tortures, incendies, pillages et minages des villages,  s’inscrit dans une stratégie de terre brûlée que les mercenaires russes ont l’habitude d’ailleurs de le faire dans d’autres localités centrafricaines. À Ouham, près de Bossangoa, dans le village de Bowaye, où les mercenaires russes ont incendié des habitations, torturé les villageois sous prétexte qu’ils cherchent le chef rebelle Florent Kema. Dans la préfecture du Haut-Mbomou, à Zemio, les mêmes pratiques se répètent : incendier, miner, piller, puis repartir.

 

Pour les habitants de Mboula, comme pour ceux d’autres localités, la présence des mercenaires russes est synonyme des violences, impunité et destruction. Les habitants s’interrogent : jusqu’où ces attaques se répéteront-elles sans qu’aucune autorité ne les arrête ?

 

 

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