Centrafrique : comment les réseaux mafieux implantés au sein de la Minusca s’autoprotège

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comment les réseaux mafieux implantés au sein de la Minusca s’autoprotège

 

Centrafrique : comment les réseaux mafieux implantés au sein de la Minusca s’autoprotège
Sory Sangaré, Directeur des services d’appui

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

Dix ans après son déploiement, la MINUSCA enrichit illégalement ses cadres en détournant l’aide destinée aux Centrafricains.

 

Au cœur de Bangui, la capitale centrafricaine, les entrepôts de la MINUSCA abritent un secret bien gardé. Depuis 2014, une organisation criminelle dirigée par les plus hauts responsables de la mission onusienne transforme l’aide internationale en business personnel. Groupes électrogènes, tonnes de ciment, câbles électriques : tout disparaît pour réapparaître au marché du KM5, revendu aux populations que la mission prétend protéger.

 

Cette machine à voler fonctionne selon un modèle bien connu de tous. Braima Jamanca, arrivé de Guinée en 2014, a posé les fondations du système en recrutant Tony Mushimbelé, spécialiste du détournement formé au Soudan. Ensemble, ils ont bâti un empire parallèle au sein de la logistique onusienne. Aujourd’hui, Sory Sangaré, nouveau maître du jeu depuis avril 2023, perfectionne leurs méthodes depuis son bureau de Directeur des services d’appui.

 

Par exemple, des conteneurs disparaissent sur le corridor Douala et Bangui avec une régularité d’horloge. Les camions de fer s’évaporent des convois. Les stocks de matériaux de construction fondent comme neige au soleil équatorial. Lafleure Dieuneille et Abasse, responsables des sections techniques, organisent ce ballet de la corruption avec la précision d’un chef d’orchestre. Leurs complices au KM5 écoulant la marchandise volée prospèrent tandis que les projets d’infrastructure promis aux Centrafricains restent sur le papier.

 

Le département des ressources humaines sert de caisse noire à ciel ouvert. Olga Lubazandio, venue du Congo-Kinshasa, maîtrise l’art du contrat fantôme. Elle émet des documents caducs au profit d’UNOPS tout en licenciant les gêneurs. Les journaliers centrafricains, promis à 36 250 FCFA quotidiens, ne touchent que 20 000 FCFA. Les 16 250 FCFA restants alimentent directement les comptes du réseau. Sur un mois, cette ponction représente 300 000 FCFA par travailleur spolié.

 

Les accidents de chantier enrichissent encore davantage les trafiquants. Pas de couverture médicale pour les blessés, pas d’indemnisation pour les familles endeuillées. Les Centrafricains qui osent protester perdent leur emploi dans la foulée. En 2023, les licenciements massifs ont décimé les rangs de ceux qui avaient osé porter plainte. Le message passe : fermer sa bouche ou crever de faim.

 

Cette mafia en costume-cravate a transformé la MINUSCA en pompe à finances. Des entreprises locales bidons, montées par les cadres ou leurs proches, raflent les marchés juteux. Les postes fictifs se multiplient pour récompenser les fidèles. Un expatrié empoche vingt fois le salaire d’un Centrafricain pour un travail souvent inexistant. Les services de contrôle et de discipline ? Achetés, corrompus, neutralisés.

 

Sory Sangaré règne en maître absolu sur ce royaume de l’ombre. Il bloque les enquêtes, manipule les rapports, fait taire les témoins. Les plaintes s’accumulent dans les tiroirs depuis 2023, accompagnées de preuves écrites que personne ne veut voir. Les containers non répertoriés continuent de disparaître sous les yeux fermés d’une hiérarchie complice.

 

Cette entreprise de pillage transforme chaque dollar d’aide internationale en enrichissement personnel. La MINUSCA, censée reconstruire un pays dévasté par des années de guerre, devient l’instrument de sa destruction économique. Les Centrafricains, qui attendaient la paix et le développement, découvrent que leurs nouveaux maîtres portent le casque bleu des Nations Unies.

 

Le siège de New York doit agir avant que cette gangrène ne tue définitivement la crédibilité onusienne en Afrique centrale. Une mission d’audit indépendante, des vérifications comptables impitoyables, l’ouverture de tous les containers suspects : seule une intervention chirurgicale peut encore sauver ce qui reste de l’honneur des Nations Unies à Bangui. Car aujourd’hui, la MINUSCA ne stabilise plus rien. Elle déstabilise en volant ceux qu’elle devait sauver….

 

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