Bertrand Arthur Piri, menteur, regarde les déplacés internes de Bossangoa assistés par l’OIM

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Bertrand Arthur Piri, menteur, regarde les déplacés internes de Bossangoa assistés par l’OIM

 

Bertrand Arthur Piri, menteur, regarde les déplacés internes de Bossangoa assistés par l’OIM

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Il y a des déclarations qui insultent l’intelligence d’un peuple. Il y a des discours qui trahissent non seulement un mépris pour la vérité, mais aussi une indifférence crasse envers la souffrance des citoyens.

 

Lorsque le ministre de l’Énergie et du Développement énergétique, Bertrand Arthur Piri, neveu du président Faustin-Archange Touadéra, s’est permis d’affirmer sur les ondes de la radio Ndéké-Luka  que les déplacés internes en Centrafrique n’existent plus, que tous sont rentrés chez eux, il a franchi un seuil dans l’indécence. Cette affirmation, relayée avec l’arrogance d’un pouvoir qui se croit intouchable, est une gifle au visage des centaines de milliers de Centrafricains qui, aujourd’hui encore, survivent dans des camps de fortune, loin de leurs terres, dans des conditions inhumaines.

 

Prenons l’exemple de Bossangoa, dans l’Ouham. Là-bas, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), soutenue par la Confédération suisse, vient de lancer un projet pilote pour aider les déplacés internes à rentrer chez eux et à se réinstaller durablement. Ce programme, financé à coups de milliards par des partenaires internationaux, vise à soutenir économiquement les familles, à former des jeunes, à relancer l’agriculture et à apaiser les tensions entre communautés. Pourquoi un tel effort, si, comme le prétend le ministre Piri, il n’y a plus de déplacés ? Pourquoi des milliers de personnes hésitent-elles encore à rentrer, paralysées par l’insécurité et l’absence de perspectives, si tout est réglé ? Pourquoi des habitants de Bossangoa témoignent-ils de conflits autour des terres, de méfiance entre déplacés et locaux, si le pays vit dans l’harmonie décrite par le gouvernement ?

 

La réponse est simple : le régime Touadéra ment. Il ment avec une aisance déconcertante, une expertise dans le déni qui trahit une déconnexion totale avec la réalité du terrain. Ce n’est pas un hasard. Ce pouvoir, soutenu et conseillé par des alliés russes rompus à l’art de la désinformation, a fait du mensonge une stratégie de gouvernance. On proclame la paix là où règnent les violences. On célèbre la stabilité là où les familles s’entassent dans des abris de fortune. On vante les mérites d’un président qui, selon ses propres ministres, aurait réglé en un claquement de doigts une crise humanitaire parmi les plus graves du continent. Et pendant ce temps, les organisations internationales, celles qui se battent réellement pour les Centrafricains, rappellent une vérité têtue : plus de 700 000 déplacés internes et réfugiés subsistent dans le pays, selon les chiffres de l’ONU et de l’OIM. Sept cent mille âmes, ignorées par un gouvernement qui préfère bomber le torse plutôt que d’agir.

 

Ce déni est d’autant plus révoltant que le gouvernement ne contribue presque en rien aux efforts de réintégration. À Bossangoa, ce sont l’OIM et la Suisse qui financent, planifient, dialoguent avec les communautés. Ce sont elles qui tentent de panser les plaies d’un pays ravagé par des années de conflits, pendant que les autorités locales se contentent de saluer l’initiative, comme si elles y avaient une quelconque part. Le gouverneur de la région, Yadé, monsieur Barthélémy Wilikon, parle d’unité et de coopération, mais où est l’action concrète de l’État ? Où sont les programmes nationaux pour reloger les déplacés, pour sécuriser leurs villages, pour leur offrir des moyens de subsistance ? Nulle part. Le régime se drape dans les efforts des autres, s’approprie leurs résultats, et ose prétendre que le problème n’existe plus.

 

Cette posture n’est pas seulement hypocrite, elle est dangereuse. En niant l’existence des déplacés, le gouvernement invisibilise leurs souffrances. Il prive ces citoyens de leur droit à être entendus, à être aidés. Il sabote les efforts des organisations humanitaires en semant la confusion, en détournant l’attention des vrais besoins. Et il alimente un climat de défiance, car les Centrafricains ne sont pas dupes. Ils savent, eux, ce qu’ils vivent. Ils savent que les routes sont encore dangereuses, que les terres sont disputées, que la misère est partout. Ils savent que les promesses du régime sonnent creux.

 

Le président Touadéra, son neveu ministre, et l’ensemble de ce gouvernement doivent cesser de prendre les Centrafricains pour des ignorants. Ils doivent rendre des comptes. Comment osent-ils prétendre que la crise des déplacés est résolue, alors que des milliers de familles à Bossangoa, et ailleurs, dépendent encore de l’aide internationale pour survivre ? Comment justifient-ils leur inaction, leur silence, leur indifférence ? Ce n’est pas seulement une question de compétence ; c’est une question de morale. Un pouvoir qui ment aussi effrontément sur la douleur de son peuple ne mérite ni respect, ni légitimité.

 

Il est temps que ce régime entende la colère de ceux qu’il prétend représenter. Il est temps qu’il affronte la réalité, qu’il assume ses échecs, qu’il travaille réellement pour le peuple centrafricain. Les déplacés de Bossangoa, comme ceux de tout le pays, ne demandent pas des discours triomphalistes. Ils demandent des actes. Ils demandent la vérité. Et ils la méritent….

 

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