ACFPE : La ministre Mouanga et son Wagner” Ganabo transforment l’agence publique en entreprise familiale

Rédigé le 25 septembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
L’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE) détournée par un réseau familial sans scrupules digne d’une mafia mexicaine.
L’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE), institution censée lutter contre le chômage en République centrafricaine, est devenue le terrain de prédilection d’un réseau familial dirigé par la ministre du Travail, Annie Michelle Mouanga, et son collaborateur Ganabo. Ce dernier, surnommé le “Wagner de l’ACFPE” par les employés terrorisés, organise avec la ministre un système de détournement des fonds publics au profit de leur clan.
Annie Michelle Mouanga, titulaire d’un master en ressources humaines obtenu en France à Château rouge, c’est-à-dire l’équivalent de l’université de Miskine, a été nommée ministre en juin 2021 après une carrière chez Orange. Mais derrière cette façade professionnelle se cache une pratique du népotisme d’une grande ampleur. Elle a placé sa sœur cadette, Renée Michèle Bimbo, au poste de directrice générale de l’ACFPE par intérim depuis plus d’un an, et cherche maintenant à la faire confirmer à ce poste.
Bimbo, décrite par les agents comme “rancunière et sans capacité managériale ”, a entrepris de remplacer les anciens cadres compétents par des membres de sa famille et ses proches au chômage. Des logisticiens et informaticiens avec quinze années d’expérience ont été écartés, remplacés par des personnes incompétentes dont les salaires ont été doublés, passant de 200 000 à 400 000 francs CFA mensuels. Pendant ce temps, les autres agents peinent à obtenir une prise en charge de leurs frais médicaux, l’administration invoquant des “tensions de trésorerie”.
Un appel à candidatures récent, conçu sur mesure pour légitimer la position de Bimbo, exigeait dix années d’expérience et au moins une année comme directeur général dans une agence similaire. Cette procédure a écarté tous les candidats qualifiés pour officialiser cette nomination familiale.
Le système mis en place par Mouanga ne s’arrête pas à sa sœur. M. Ganabo, chargé de mission au ministère et secrétaire général du conseil d’administration de l’ACFPE, constitue la pièce maîtresse de cette organisation. Autodidacte en informatique formé durant son exil en France où il occupait des emplois temporaire et précaires, Ganabo ne possédait aucun diplôme initial. Il a obtenu une licence de l’Université Gate School, dirigée par Henri Koulayom, professeur et président du conseil d’administration de l’ACFPE.
Cette promotion de Koulayom par Mouanga en échange de sa complaisance lui a permis de délivrer ce diplôme douteux à Ganabo. Grâce à ce titre, ce dernier a intégré la fonction publique dans la dernière vague et est devenu le véritable directeur général occulte de l’agence. Il terrorise directeurs et employés, étant surnommé “mal à l’aise” ou “Wagner” pour ses méthodes d’intimidation. Il instaure une surveillance paranoïaque où “tout le monde est suspect d’être agent de renseignement”, procède à des limogeages arbitraires et maintient un climat de peur permanente.
Des rumeurs persistantes évoquent une “relation particulière” entre Ganabo et la ministre, mais le résultat est patent : l’ACFPE est devenue leur patrimoine privé.
Le détournement des fonds publics s’opère de manière méthodique. Les contributions patronales, unique source de financement de l’ACFPE car l’État n’accorde aucune subvention, sont détournées vers des formations fictives organisée par le clan de la ministre, comme sa sœur Ledot, autre sœur de Mouanga et commerçante établie en France. Cette dernière revient tous les deux mois pour dispenser des sessions de “changement de mentalité” facturées 7 millions de francs CFA pour une semaine, soit 250 000 francs CFA par jour. Ces tarifs dépassent largement ceux des experts français d’autrefois qui percevaient 70 000 francs CFA par jour.
Ces formations, payées par l’agence, visent paradoxalement des inspecteurs de la fonction publique qui sont ensuite intégrés à l’ACFPE, créant une aberration administrative. Les marchés publics sont systématiquement gonflés : un portail informatique refait par une entreprise fictive de madame la ministre qui s’appelle EFN
, pour 20 millions de francs CFA au lieu de 2 millions, imposé directement par Mouanga. Deux véhicules pick-up acquis à 25 millions de francs CFA chacun ont été détournés pour les besoins personnels de la ministre.
Les irrégularités se multiplient. Un proche de la ministre, Kokadou Jésus, a imité des signatures pour détourner 2 millions de francs CFA, somme reversée directement à Mouanga au lieu d’être versée au Trésor public. Des rétrocommissions sont prélevées sur chaque opération. Les fonds destinés à la lutte contre la pauvreté sont recyclés dans les activités du MCU, les directeurs étant contraints de porter les tenues du parti au pouvoir pour conserver leurs postes.
Le conseil d’administration, dirigé par Koulayom, n’est qu’une façade. L’ACFPE, autrefois référence en matière de recrutement, affiche des résultats catastrophiques : les stagiaires sans relations familiales sont automatiquement recalés, les droits des agents sont bafoués, et toute critique vaut un exil professionnel.
Malgré l’organisation récente d’un atelier sur le “pacte social” présidé par Mouanga le 8 septembre, l’hypocrisie de la situation demeure totale. Le président Faustin-Archange Touadéra, le Premier ministre Félix Moloua et le ministre contrôleur Roméo Gribingui ne peuvent ignorer l’agonie de l’ACFPE sous la direction de ce duo Mouanga-Ganabo.
Une enquête indépendante s’impose d’urgence pour mettre fin à ce pillage clanique et redonner à l’agence sa véritable mission : former la jeunesse centrafricaine plutôt que d’enrichir une élite corrompue. Le silence des autorités supérieures face à cette situation équivaut à une complicité. L’heure de l’action a sonné pour sauver cette institution publique et restaurer sa crédibilité auprès des citoyens centrafricains qui attendent des services publics dignes de ce nom.
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