Dossier spécial : l’ACFPE au bord de l’explosion, quand le népotisme de la ministre du travail et de la directrice par intérim pousse le personnel à lancer un préavis de grève

Rédigé le 18 septembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
L’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE) vit ses dernières heures avant l’explosion totale. Cette institution, censée être le fer de lance de la lutte contre le chômage en République centrafricaine, s’est métamorphosée en un véritable laboratoire de corruption où la ministre du travail et sa protégée, la Directrice Générale par intérim, mènent un pillage organisé des deniers publics. Les révélations faites lors de la réunion du personnel du 11 septembre 2025 et les multiples plaintes judiciaires dressent le portrait d’une agence gangrenée par le népotisme, où l’intérêt familial prime sur la mission de service public.
Cette dérive institutionnelle puise sa source dans un réseau de complicités qui transforme l’ACFPE en entreprise familiale. La Directrice Générale par intérim mène une politique de recrutement clanique qui défie toute logique administrative. Elle détourne sans vergogne le budget informatique pour embaucher ses neveux et les membres de la famille de sa ministre de tutelle, piétinant allègrement les articles 22, 23 et 24 de l’accord collectif d’établissement. Cette pratique du favoritisme familial empoisonne l’atmosphère de travail et transforme l’agence en fief familial.
L’exemple le plus choquant reste l’avancement express et spectaculaire d’un comptable, catapulté à un niveau supérieur après seulement un an de service. Cette promotion scandaleuse, qui ignore totalement l’article 40 exigeant quatre années d’ancienneté pour franchir deux échelons, montre parfaitement la désinvolture avec laquelle la direction foule aux pieds les règles établies. Le népotisme de la ministre du travail et de sa directrice par intérim ne connaît décidément aucune limite.
La gestion financière de l’ACFPE relève désormais du pillage organisé, mené par une direction qui transforme les fonds publics en caisse personnelle. La Directrice Générale dilapide méthodiquement les ressources de l’agence pour financer des activités sans rapport avec les missions institutionnelles, violant ouvertement la loi 20.004 du 13 janvier 2020 qui encadre la gestion des institutions parapubliques.
L’ingérence du ministère de tutelle, menée tambour battant par Monsieur Aristide Ganabo, chargé de mission, ajoute une couche supplémentaire à cette dérive autoritaire. Cette intrusion permanente dans la gestion quotidienne s’accompagne de pratiques de harcèlement moral qui terrorisent le personnel. Les employés, exaspérés par ces abus, réclament désormais l’intervention urgente de l’Inspection Générale d’État pour mettre fin à cette comédie à l’ivoirienne. La gestion financière et administrative de l’ACFPE ressemble aujourd’hui à un braquage en col blanc commis au grand jour.
Le personnel de l’ACFPE subit de plein fouet les conséquences de cette dérive managériale qui bafoue systématiquement ses droits fondamentaux. Depuis mai 2025, la direction a supprimé unilatéralement le remboursement des frais médicaux, violant frontalement l’article 98 de l’accord d’établissement et les articles 305 à 312 du Code du travail centrafricain. Cette mesure punit directement les employés honnêtes au profit des protégés du système.
La situation empire avec l’accumulation des arriérés d’heures supplémentaires des conseillers en formation continue pour 2024. Ces sommes, dues selon l’article 71 de l’accord collectif, restent dans les tiroirs de la direction qui préfère financer ses recrutements familiaux. L’absence de commission paritaire d’avancement et le refus obstiné de relire l’accord collectif, en violation de l’article 5, complètent ce tableau désolant.
Ces violations répétées ont poussé le personnel à bout, déclenchant un préavis de grève de trois jours du 16 au 18 septembre 2025. Les droits des travailleurs volent en éclats sous les coups de boutoir d’une direction qui méprise ouvertement ses propres employés.
La réunion du 11 septembre dans la salle de l’Espace Entreprise a dévoilé le vrai visage autoritaire de la Directrice Générale par intérim. Cette assemblée, organisée après l’audience du 9 septembre avec le Ministre Contrôleur du Secteur Parapublic, devait permettre aux délégués de rendre compte de leurs démarches. Mais la directrice a tout fait pour museler son personnel.
Elle envoie d’abord le responsable des ressources humaines pour intimider les employés, puis son protocole avec la même mission répressive. Finalement, elle intervient personnellement pour exiger l’arrêt des discussions, se heurtant à un mur de résistance. Le personnel, solidaire de ses représentants, refuse catégoriquement de plier face à ces méthodes dignes d’un régime autoritaire.
Cette confrontation marque la rupture définitive entre une direction corrompue et des employés déterminés à défendre leurs droits. La décision unanime de grève s’accompagne d’une action judiciaire contestant l’appel à candidature pour le poste de Directeur Général, procédure confiée au cabinet CIFOM dont la crédibilité fait l’objet de sérieuses réserves. Une tentative de musellement qui se solde par un échec retentissant.
Au-delà des scandales financiers et administratifs, la mission fondamentale de l’ACFPE se trouve sacrifiée sur l’autel des intérêts personnels. L’agence, créée pour former les Centrafricains et réduire le chômage, voit son efficacité détruite par des décisions managériales aberrantes. La réduction drastique des formations, passées de trois-quatre semaines à deux semaines seulement, témoigne de ce sabotage délibéré.
Cette compression temporelle, imposée par la Directrice Générale, rend impossible l’acquisition de compétences essentielles, notamment en informatique. Les bénéficiaires sortent de ces formations tronquées sans qualification réelle, transformant l’ACFPE en une machine à gaspiller l’argent public sans résultat tangible.
Le personnel dénonce ce sabotage systématique de la mission institutionnelle, stratégie visant peut-être à justifier la restructuration de l’agence selon d’autres intérêts. La mission publique se trouve ainsi sacrifiée au profit d’une logique purement personnelle et familiale.
Les tentatives récentes de médiation entre la direction, les délégués du personnel et les syndicats se heurtent à l’intransigeance d’employés déterminés à obtenir justice. Les discussions, supervisées par des inspecteurs du travail, n’apaisent aucune tension tant la direction refuse de reconnaître ses torts et de changer de cap.
Le personnel maintient fermement ses exigences : convocation immédiate de la commission paritaire, respect de la loi 20.004, reprise du remboursement des frais médicaux, paiement des heures supplémentaires et audit exhaustif de l’agence. Face à l’obstination de la direction, ils menacent de porter leur combat directement au Premier Ministre en présence du Ministre Contrôleur.
Cette escalade témoigne de la détermination des employés à briser l’omerta qui protège ce réseau de corruption. L’intervention des plus hautes autorités devient incontournable pour éviter l’effondrement total d’une institution stratégique. L’issue demeure incertaine face à une direction qui refuse obstinément de rendre des comptes.
L’ACFPE se trouve aujourd’hui au bord du gouffre, victime du népotisme effréné de la ministre du travail et de sa directrice par intérim qui transforment cette institution publique en propriété familiale. Sans une intervention immédiate et radicale du chef de l’État, cette agence sombrera définitivement dans le chaos, privant les Centrafricains d’un outil essentiel de leur développement économique.
La résolution de cette crise constituera un test décisif pour le pouvoir en place, appelé à démontrer sa capacité à nettoyer les écuries d’Augias de l’administration publique. L’heure de vérité a sonné pour une République centrafricaine qui doit choisir entre la tolérance envers la corruption et l’assainissement radical de ses institutions.
Par AlainNzilo
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