« Si l’État veut tuer mes enfants, qu’il me tue aussi, mais à visage découvert », a déclaré la maman de Sayo, Angeline Mougnan

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Angeline Mougnan, la mère de l’ancien ministre Armel Sayo brise le silence sur le sort de ses trois enfants détenus en Centrafrique.
Le cri de détresse d’une mère résonne depuis Paris. Angeline Mougnan sort de son silence pour dénoncer l’arrestation de ses deux enfants, Clarisse et Aristide Sayo, interpellés le 17 janvier 2025 à Bangui. Six mois plus tard, aucune charge précise ne leur a été notifiée.
Dans son communiqué du 19 juillet 2025, cette brave femme, Angeline Mougnan, accuse les autorités centrafricaines de détenir ses enfants sans procès, sans avocat, sans même une audition en bonne et due forme. Leur seul crime présumé : porter le nom de Sayo et être apparentés à Armel, leur frère.
Justement, Armel Sayo, ancien ministre, a été arrêté en janvier 2025 au Cameroun avant d’être extradé vers Bangui dans la nuit du 5 mai, après quatre mois de détention. Sa mère reconnaît qu’il doit peut-être répondre de ses actes devant la justice, mais elle dénonce les mauvais traitements infligés et l’absence totale d’informations officielles sur son état.
La situation prend une tournure plus sombre. Depuis plusieurs jours, des images d’un corps sans vie, atrocement mutilé, circulent et pourraient correspondre à celui d’Armel. Angeline Mougnan refuse de céder aux rumeurs mais exige des clarifications précises et documentées sur le sort réel de son fils.
Sa demande est simple : “S’il est vivant, qu’il soit présenté aux autorités judiciaires dans le respect de ses droits. S’il est mort, qu’on le dise clairement“. Pour elle, le silence actuel constitue une forme de violence.
Angeline Mougnan dénonce également d’autres arrestations qu’elle qualifie d’arbitraires dans cette affaire. Elle réclame que toute la vérité soit faite pour que les innocents soient libérés et que chacun soit traité avec justice et dignité.
Son message se fait plus personnel et plus dur : “Ce pays m’a déjà arraché bien des choses. Aujourd’hui, il veut me priver de mes enfants“. Et d’ajouter avec une amertume palpable : “Si elle décide de les faire disparaître, qu’elle me prenne avec eux. Mais qu’elle le fasse sous les yeux du monde, et non dans l’ombre du silence“.
Angeline Mougnan s’adresse finalement à tous ceux qui conservent encore foi en la justice. Elle ne quémande ni pitié ni vengeance. Elle réclame simplement la vérité et le respect de la loi….
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