Le parlement européen demande la libération du chercheur Joseph Figueira Martin, détenu en Centrafrique. Il menace des sanctions ciblée contre les auteurs de cette violation de droit de l’homme

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le Parlement européen réclame la liberté immédiate du humanitaire belgo-portugais détenu en Centrafrique depuis plus d’un an.
Le 9 juillet dernier, le Parlement européen a voté une résolution pour dénoncer l’emprisonnement de Joseph Figueira Martin, un chercheur humanitaire de double nationalité belge et portugaise. Ce dernier travaille pour l’organisation FHI 360 et se trouve actuellement incarcéré en République centrafricaine.
Les faits remontent au 26 mai 2024. Martin a été capturé par le groupe Wagner à Zemio, sous-préfecture du Haut-Mbomou, avant d’être livré aux autorités centrafricaines à Bangui. Ces dernières l’accusent d’espionnage et de terrorisme, des charges graves qui peuvent conduire à la prison à vie et aux travaux forcés. Pourtant, aucune preuve n’a été présentée pour justifier ces accusations.
Le chercheur est enfermé à l’Office central de répression du banditisme à Bangui avant d’être placé en détention à la prison du camp de Roux. Les conditions de sa détention sont particulièrement difficiles. Il a été placé à l’isolement, maltraité physiquement et menacé de mort. Son état de santé s’est considérablement dégradé, au point que des médecins recommandent son évacuation sanitaire d’urgence.
Une demande de libération sous caution a été déposée mais n’a reçu aucune réponse des autorités locales. Cette situation va à l’encontre du droit pénal centrafricain. Face à cette impasse, le Parlement européen exige que Martin soit libéré sans condition ni délai.
La résolution dénonce fermement les atteintes aux droits de l’homme dont souffre le détenu. Sa vie est désormais en danger. Les députés européens pressent les autorités de Bangui d’assurer à Martin un accès à un avocat, une assistance consulaire et des soins médicaux dignes des standards internationaux.
Le Parlement insiste également pour que toute procédure judiciaire respecte les règles du procès équitable prévues par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que par la législation centrafricaine elle-même.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte inquiétant en République centrafricaine. Le pays connaît de nombreuses arrestations illégales menées par des groupes armés. La présence importante de mercenaires du groupe Wagner complique encore la situation. Ces derniers participent à des campagnes de désinformation dirigées contre l’Occident et soutenues par la Russie.
Le Parlement européen demande l’arrêt immédiat des attaques contre les travailleurs humanitaires. Il réclame aussi la fin de l’impunité pour les auteurs de ces abus. Les députés renouvellent leur demande d’inscrire le groupe Wagner sur la liste européenne des organisations terroristes.
La résolution rappelle l’engagement de l’Union européenne envers la population centrafricaine. Cette aide passe par l’assistance humanitaire, le soutien à la sécurité et au développement. Toutefois, le respect des droits de l’homme reste une condition indispensable à cette coopération.
Le Parlement invite la vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante pour les affaires étrangères à travailler avec les autorités belges et portugaises. L’objectif est d’obtenir la libération de Martin et de défendre ses droits dans le cadre du dialogue politique avec la République centrafricaine.
Si les violations des droits de Martin continuent, l’Union européenne devra prendre des mesures ciblées. Cette position ferme témoigne de la détermination européenne à protéger ses ressortissants et à faire respecter les droits humains.
La résolution sera transmise au Conseil, à la Commission, au gouvernement et au parlement centrafricains, ainsi qu’à l’Union africaine et aux Nations unies.
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