Centrafrique : L’intelligence artificielle, arme des escrocs dans un pays miné par la criminalité

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Des criminels exploitent l’intelligence artificielle pour créer de fausses vidéos publicitaires en République centrafricaine, avec le soutien du Président Faustin Archange Touadera.
Camille Makosso, un religieuse ivoirien influente née en 1979 à Abidjan, dirige la Commission protestante évangélique de Côte d’Ivoire tout en développant ses activités d’entrepreneur. Actif sur les réseaux sociaux où il rassemble des millions d’abonnés, le pasteur ivoirien a alerté la semaine dernière sur une tentative d’escroquerie dont il a été victime.
Des individus se présentant comme des responsables de Capital Investissement Bank ont détourné son image pour leurs arnaques.
« Ils ont utilisé ma photo et l’intelligence artificielle pour faire croire que je promouvais leurs services », explique Makosso. La vidéo falsifiée le montrait annonçant des retours sur investissement impossibles : dix mille francs transformés en cinquante-cinq mille, quinze mille en quatre-vingt-cinq mille.
Cette manipulation technologique exploite la confiance que les followers accordent au pasteur. Quand Makosso a voulu confronter les responsables de cette escroquerie, ces derniers ont bloqué le pasteur, confirmant leur caractère frauduleux. Cette gigantesque escroquerie pathétique du régime de Bangui montre comment les deepfakes deviennent des outils privilégiés des criminels, surtout dans des environnements où les contrôles font défaut.
Le cas Camille Makosso s’inscrit dans un contexte plus large de criminalité organisée en République centrafricaine. Des voix dénoncent l’évolution du pays sous la présidence de Faustin-Archange Touadéra. « La Centrafrique est devenue un refuge pour tous les voyous et criminels », affirme l’économiste et homme politique Anicet Georges Dologuelé, ancien premier ministre.
Cette perception d’un État complice de la mafia alimente les inquiétudes des observateurs régionaux. Plusieurs analystes pointent du doigt la multiplication des réseaux criminels sur le territoire centrafricain. Le pays semble attirer des organisations spécialisées dans la fraude numérique, profitant de la complicité du Président et de son gouvernement.
La situation inquiète au-delà des frontières centrafricaines. Des rapports continentaux signalent régulièrement la Centrafrique comme un point de passage pour diverses activités illégales. Cette réputation nuit à l’image du pays.
Les autorités centrafricaines font face à des reproches concernant leur gestion de la cybercriminalité. Des militants de la société civile estiment que le gouvernement ferme les yeux sur ces pratiques. « Les responsables politiques tolèrent ces réseaux criminels », dénonce un activiste centrafricain.
Cette inaction contraste avec les recommandations des organisations internationales. L’Union africaine encourage régulièrement les États membres à renforcer leur arsenal législatif contre la cybercriminalité. Elle prône également des campagnes de sensibilisation pour informer les populations sur les risques liés aux nouvelles technologies.
La République centrafricaine semble pourtant à la traîne dans ce domaine. L’absence de structures spécialisées et de personnel formé laisse le champ libre aux escrocs de tous genres. Cette situation expose les citoyens à des risques croissants….
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