Touadera, tu ne sais pas encore, la dame vous a dit : « À Yéké payer bon ti ngbakö na place ti ngbakö ». Ceci dit :  tout se paye ici-bas

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Touadera, tu ne sais pas encore, la dame vous a dit : « À Yéké payer bon ti ngbakö na place ti ngbakö ». Ceci dit :  tout se paye ici-bas

 

Touadera, tu ne sais pas encore, la dame vous a dit : « À Yéké payer bon ti ngbakö na place ti ngbakö ». Ceci dit : tout se paye ici-bas
La dame en colère contre la barbarie du régime de Touadera

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 La voix d’une Centrafricaine, épouse d’un journaliste,  résonne contre l’oppression du régime Touadera. Après la répression violente d’un hommage aux victimes du lycée Barthélemy-Boganda, elle avertit : « À Yéké payer bon ti ngbakö na place ti ngbakö ». Le peuple, humilié, annonce que tout se paye ici-bas….

 

Le 25 juin 2025, la Centrafrique a été secouée par une tragédie qui a arraché la vie à au moins 29 élèves du lycée Barthélemy-Boganda, victimes d’une bousculade déclenchée par une explosion près de l’établissement. Ce drame, survenu alors que les jeunes composaient leur baccalauréat, a plongé le pays dans un deuil profond. Mais lorsque la société civile a tenté de rendre hommage à ces vies fauchées, le régime du président Faustin-Archange Touadera a répondu par une violence démesurée, révélant une fois de plus son caractère hostile pour la dignité du peuple centrafricain. Une femme, épouse d’un journaliste centrafricain, Éric Sabé, s’est levée pour dénoncer cette barbarie, lançant un avertissement cinglant : « À Yéké payer bon ti ngbakö na place ti ngbakö » – on paie la dette de l’alcool traditionnel là où il est vendu, pas ailleurs chez le boucher. En d’autres termes, les responsables de ces injustices devront rendre des comptes, et « tout se paye ici-bas »….

 

La manifestation, organisée pour honorer les victimes, a été durement réprimée par la police centrafricaine, agissant sur ordre du pouvoir. Au monument des Martyrs, les forces de l’ordre ont frappé, tabassé et humilié des hommes, des femmes et des jeunes qui ne faisaient que pleurer leurs morts. Parmi les victimes de cette répression figurent des figures respectées de la société civile : Dr Paul Crescent Beninga, Maître Mandéndjapou, et M Gervais Lakosso, arrêtés alors qu’ils tentaient de dialoguer avec les autorités. Un athlète anonyme a été molesté, des journalistes torturés et arrêtés, des manifestants ont été roués de coups, et l’époux du journaliste à l’origine de cette déclaration a dû subir elle aussi de violence. Ces actes ne sont pas seulement une attaque contre des individus ; ils sont une insulte à l’âme collective d’un peuple….

 

La métaphore du ngbakö, cet alcool traditionnel centrafricain, est lourde de sens. Dans la culture sango, dire qu’on paie la dette de ngbakö là où il est vendu, c’est exiger que justice soit rendue là où le tort a été commis. Cette femme, dont la voix porte la douleur et la rage d’une nation, accuse le régime Touadera d’avoir transformé le deuil en crime. En interdisant un hommage pacifique, en brutalisant des citoyens désarmés, en emprisonnant des voix dissidentes, le gouvernement envoie un message clair : le peuple n’a aucun droit, ni de pleurer, ni de prier, ni de s’indigner. « Ils peuvent nous tuer, nous rabaisser, nous humilier, mais nous devons nous taire », dénonce-t-elle, avant d’ajouter une vérité implacable : « Ça prendra le temps que ça prendra, mais nous devrons tous passer un jour à la caisse »….

 

Ce cri du cœur n’est pas une exception. Il résonne comme un écho des frustrations d’un peuple abandonné par ses élites. Les juristes, souvent corrompus ou intimidés, se taisent. Les journalistes, affamés et muselés, peinent à faire entendre leur voix. Les artistes, parfois déconnectés, négligent le pouvoir de leur influence. Quant au peuple, il est « plus meurtri, plus humilié, plus appauvri que jamais », selon les mots de la déclarante. Pourtant, dans cette blessure profonde, elle voit naître une force redoutable : celle de ceux qui n’ont « plus rien à perdre ». Cette force, prévient-elle, est celle d’un peuple prêt à tout tenter pour retrouver sa dignité, même au prix de sa vie….

 

L’histoire, rappelle-t-elle, est implacable. Les dictateurs, les tyrans, ceux qui pensaient détenir le monopole de la violence, ont tous connu une fin. « Il y a eu plus dictateur que vous, plus terroriste que vous, plus barbare que vous », lance-t-elle à l’adresse du régime….

 

Le régime Touadera, en muselant cet hommage, a non seulement profané la mémoire des victimes, mais il a aussi creusé sa propre tombe. Chaque coup porté, chaque arrestation arbitraire, chaque humiliation infligée au peuple centrafricain sème les graines d’une révolte inévitable. « Quand tu parles, tu meurs ; quand tu ne parles pas, tu meurs », constate-t-elle avec amertume. Mais cette résignation apparente se mue en défi : « Nous n’allons plus nous taire, plus jamais »….

 

Alors que les familles des victimes pleurent leurs enfants, que les blessés pansent leurs plaies, et que les prisonniers attendent justice, la Centrafrique se tient à un carrefour. La déclaration de cette femme n’est pas seulement un cri de colère ; c’est un appel à l’éveil. À Touadera et à ses soutiens, elle adresse un dernier avertissement : « Comment voulez-vous finir ? De quel côté de l’histoire voulez-vous vous inscrire ? ». Car, comme elle le dit si bien, « tout se paye ici-bas ». Et le peuple, blessé mais debout, n’oubliera pas….

 

La Centrafrique pleure, mais elle ne plie pas. La voix de cette femme, portée par la sagesse du ngbakö et la force d’un peuple opprimé, annonce l’inéluctable : le régime Touadera devra rendre des comptes. « À Yéké payer bon ti ngbakö na place ti ngbakö » :  la justice viendra, ici et maintenant…….

 

 

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