Centrafrique : Sous la pression des partis politiques et de la société civile, le gouvernement libère les leaders arrêtés illégalement

0
169

Sous la pression des partis politiques et de la société civile, le gouvernement libère les leaders arrêtés illégalement

 

Arrestation à Bangui des leaders de la société civile, Gervais Lakosso, Ferdinand Mandendjapou et plusieurs manifestants en la mémoire des victimes du drame de lycée Barthelemy Boganda de Bangui
Arrestation à Bangui des leaders de la société civile, Gervais Lakosso, Ferdinand Mandendjapou et plusieurs manifestants en la mémoire des victimes du drame de lycée Barthelemy Boganda de Bangui

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

Sous la pression des partis politiques et de la société civile, le gouvernement centrafricain a libéré les leaders arrêtés lors d’une marche pacifique à Bangui.

 

Le 27 juin 2025, une marche pacifique organisée à Bangui pour rendre hommage aux victimes du drame survenu au lycée Barthélémy Boganda, où une explosion d’un transformateur électrique a causé des morts et des blessés parmi les candidats au baccalauréat, a été violemment réprimée par la police nationale. Des leaders de la société civile, dont Gervais Lakosso, Dr Paul Crescent Beninga, Me Fernand Mandé Ndjapou, et d’autres manifestants, ont été arrêtés et détenus dans divers locaux, notamment à l’Office Centrafricain du Banditisme (OCRB) et  la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS). Cette répression a provoqué une vague d’indignation parmi les partis politiques et organisations de la société civile, qui ont unanimement dénoncé une atteinte grave aux libertés fondamentales.

 

Le Mouvement pour la Démocratie et le Salut du Peuple (MDSP), dans son communiqué du 28 juin 2025, a qualifié ces arrestations de « séquestration », soulignant qu’il s’agissait d’un simple hommage aux victimes, sans caractère politique ou délictueux. Le MDSP a dénoncé une atteinte aux mœurs sociales centrafricaines, notamment le respect dû aux morts, et a exigé la « libération sans condition » des leaders, affirmant qu’ils « n’ont rien à faire dans les geôles ». Le parti a également critiqué le paradoxe entre le deuil national décrété par le président Faustin Archange Touadéra et la répression de cet hommage.

 

Le parti PATRIE, dans un communiqué publié le même jour, a exprimé sa « vive indignation » face à l’arrestation arbitraire des leaders lors de cette marche symbolique, menée « bougie en main ». PATRIE a dénoncé une « répression brutale » violant les libertés d’expression, d’association et de manifestation pacifique, garanties par la Constitution et les traités internationaux. Le parti a appelé à une mobilisation citoyenne pour contrer cette « dérive autoritaire » et a réaffirmé sa solidarité avec les familles endeuillées.

 

L’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), dans son communiqué du 28 juin 2025, a fermement condamné la répression de la marche et les arrestations, qualifiant ces actes de « mépris affiché envers la douleur des familles endeuillées ». L’URCA a dénoncé une « dérive autoritaire inquiétante » et a exigé la libération immédiate des détenus, ainsi qu’une réparation morale et psychologique pour les victimes. Le parti a également appelé à restaurer le respect des libertés publiques.

 

Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), dans son communiqué du 28 juin 2025, a critiqué l’arrestation des leaders comme une preuve du « peu d’intérêt » du président Touadéra pour la vie des Centrafricains. Le MLPC a exigé la « libération immédiate et sans conditions » des leaders arrêtés, dont Gervais Lakosso, Crescent Beninga, Fernand Mandé Ndjapou et Paméla De Rome, et a réclamé une enquête judiciaire sur le drame du lycée Barthélémy Boganda.

 

Face à cette mobilisation unanime des partis politiques et de la société civile, le ministre porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a annoncé dans la journée du samedi 28 juin la libération des leaders de la société civile et des autres manifestants arrêtés. Cette décision intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes, alors que les organisations de défense des droits humains, comme Human Rights Watch, signalent un rétrécissement de l’espace civique en Centrafrique, avec des pressions croissantes sur les opposants et les médias.

 

La société civile et les partis d’opposition ont salué cette libération comme une victoire, tout en appelant à une vigilance accrue face aux restrictions des libertés publiques….

 

CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC