Tony Mushimbete : La Vengeance d’un Ex-Demandeur d’Asile Congolais à la MINUSCA

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Ex-demandeur d’asile congolais en Centrafrique, Tony Mushimbete, devenu agent des nations-unies, terrorise les employés journaliers de la MINUSCA, inventant des complots de meurtre pour suspendre illégalement des travailleurs centrafricains.
Qui est Tony Mushimbete ?
Tony Mushimbete, Congolais de la République démocratique du Congo, débarque en Centrafrique entre 1996 et 1999, fuyant les troubles chez lui. Demandeur d’asile, il trouve un toit à l’église Coopération, près de la soété société de téléphonie mobile Orange Centrafrique, chez le pasteur Kotkoua. À l’époque, il parle sango comme un centrafricain et traîne avec les Feiréra. Mais des tensions avec le pasteur le poussent à couper les ponts, et il ne remet plus les pieds dans cette église. Aujourd’hui, il fréquente une église congolaise à Lakouanga, derrière le restaurant Cafrina, dans l’ex-Coupole. De réfugié, il grimpe les échelons : d’abord à la BONUCA, puis à la MINUSCA, où il devient Chef Plans, Stock Control & Whse Operations. Comment ? Mystère. Il a un passeport centrafricain et occupe un poste censé revenir à un centrafricain, sans qu’on sache comment il a décroché ça.
Un passé douloureux, une revanche sur les Centrafricains
Tony Mushimbete, qui a galéré comme demandeur d’asile, semble avoir gardé une dent contre le monde, surtout contre les Centrafricains. À la MINUSCA, il fait parler de lui en montant de toutes pièces une affaire contre tous les journaliers , notamment : Maleyombo Prospère, Nzogna Cédric, Passe Ndoum Ben et Géhu Gouandjia.
Le 2 décembre 2022, il les accuse de vouloir le tuer. Son soi-disant preuve ? Un message WhatsApp de Géhu Gouandjia. Sauf que, quand on lit le message — et Corbeau News Centrafrique l’a vu —, c’est tout sauf une menace. C’est une demande claire : que la MINUSCA règle un différend qui traîne, sinon l’affaire ira au tribunal. Rien de violent, juste une volonté de justice.
Mais Tony ne l’entend pas comme ça. Le 3 octobre 2023, il convoque les quatre à une réunion qui n’a de réunion que le nom. Avec des collègues congolais et rwandais, il leur balance direct : “Vous êtes suspendus, point.” Pas de discussion, pas de preuves, rien. Un des collègues, Ali Lumanisha, va jusqu’à traiter les journaliers de “féticheurs” et “sorciers”. Des insultes graves, surtout dans un cadre professionnel, et encore plus dans une organisation comme les Nations Unies. Tony, lui, en rajoute une couche : “Les Centrafricains, vous ne nous faites pas peur”. Comme s’il était en guerre contre tout un peuple.
Un système qui protège les abus
Tony Mushimbete n’agit pas seul. À la MINUSCA, il s’appuie sur un réseau d’expatriés qui le couvre. Ensemble, ils font régner une sorte de loi du silence. Les journaliers, coincés dans des contrats précaires depuis des années — parfois huit ans, alors que la loi centrafricaine limite ça à deux —, n’ont aucun moyen de se défendre. Ces contrats, d’ailleurs, sont illégaux et privent les travailleurs de droits de base : primes, congés payés, assurance maladie, retraite. Tony et ses alliés profitent de ce système pour écraser ceux qui osent lever la voix. Et lui, accueilli à bras ouverts par la Centrafrique à l’époque où il fuyait son pays, retourne cette hospitalité en mépris. Son passé de demandeur d’asile, au lieu de le rendre solidaire, semble l’avoir aigri au point d’en faire un homme revanchard.
Revenons à cette accusation de “complot pour meurtre”. Elle sort de nulle part. Tony brandit ce message WhatsApp comme une arme, mais il n’y a rien dedans qui justifie une suspension, encore moins un licenciement. Géhu Gouandjia, l’auteur du message, ne fait que demander des comptes. Pourtant, Tony transforme ça en menace de mort et s’en sert pour virer quatre personnes. Lors de la réunion du 3 octobre, il ne laisse aucune chance aux journaliers de s’expliquer. Il décide, un point c’est tout. Ce genre de méthodes rappelle plus une vendetta personnelle qu’une gestion professionnelle. Et le pire ? La MINUSCA, censée respecter les lois centrafricaines, laisse faire. L’Accord de Siège de 2014, renouvelé en 2024, est clair : les employés, même journaliers, ont des droits. Mais Tony passe outre, et personne ne le freine….
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