Martin Ziguélé s’inquiète de l’impact de l’administration Trump sur la MINUSCA….

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Martin Ziguélé redoute l’impact de l’administration Trump sur la MINUSCA, pilier de la stabilité en Centrafrique, menacée par des coupes budgétaires.
En effet, la République centrafricaine (RCA), troublée par des crises multiples, risque de perdre un pilier de sa stabilité : la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA). Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et porte-parole du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), exprime ses vives inquiétudes dans une interview à la Fondation Jean-Jaurès. Il redoute que l’administration Trump, par des coupes budgétaires, ne compromette l’avenir de cette mission vitale.
Ziguélé décrit la MINUSCA comme « la colonne vertébrale » de la RCA, un rempart contre l’instabilité dans un pays où 40 % de la population dépend de l’aide humanitaire pour survivre. Financée à plus d’un tiers par les États-Unis, la mission soutient la sécurité, les opérations humanitaires et la fragile gouvernance. Cependant, des informations récentes suggèrent que l’administration Trump envisage de réduire la voilure de sa représentation diplomatique, avec la RCA dans la liste des pays concernés. Une telle décision, selon Ziguélé, pourrait « ramener le pays aux affres d’avant-hier », ravivant les conflits et l’insécurité.
Cette menace s’inscrit dans un contexte national déjà critique. Ziguélé dénonce la dérive autoritaire du président Faustin-Archange Touadéra alias Baba Kongoboro, accusé de vouloir modifier la Constitution pour prolonger son mandat, foulant aux pieds les acquis démocratiques. Cette instabilité politique est aggravée par l’influence néfaste de Wagner et de la Russie, qui contrôlent des ressources clés comme la mine d’or de Ndassima, générant 1,5 milliard de dollars par an, loin du budget national de 250 millions d’euros. La société Neptune Oil, qualifiée de « caisse à fric du régime », contribue à une crise des hydrocarbures, avec des prix prohibitifs et une suspension des décaissements du FMI en décembre 2024.
Face à ces défis, Ziguélé et le BRDC misent sur la mobilisation citoyenne pour préserver la démocratie. Une manifestation le 4 avril 2025 a vu des milliers de jeunes défiler à Bangui, chantant l’hymne national pour rejeter l’autoritarisme. Un « giga-meeting » est prévu le 31 mai 2025 pour exiger des élections transparentes en décembre 2025. « La jeunesse est notre espoir », affirme Ziguélé, mais il insiste sur le rôle indispensable de la MINUSCA pour garantir un environnement sécurisé permettant ces mobilisations.
La crise centrafricaine s’inscrit dans un contexte régional troublé, avec des coups d’État comme au Niger, où Mohamed Bazoum reste otage. Ziguélé appelle à une solidarité internationale pour contrer ces dérives et préserver des missions comme la MINUSCA. Il exhorte le gouvernement centrafricain à plaider auprès des partenaires internationaux pour maintenir le financement de la mission, vitale pour les populations vulnérables, notamment en province, où les ONG pallient les défaillances de l’État.
En un mot, Martin Ziguélé alerte sur le risque d’un effondrement accru si l’administration Trump affaiblit la MINUSCA. Dans une RCA au bord du précipice, il appelle à un sursaut international et citoyen pour sauvegarder la stabilité et ouvrir la voie à un avenir démocratique….
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